DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Lostalot, Alfred de: La collection Frédéric Hartmann
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22843#0488
LA COLLECTION FRÉDÉRIC HARTMANN
•Êpùt la b'■■■/■ ::i La collection de tableaux
dont nous allons dire quel-
ques mots est bien une col-
lection d'amateur. Le petit
nombre des toiles, leur pa-
renté sous le rapport esthé-
tique, indiquent chez celui
qui les a réunies un goût
déterminé et un esprit criti-
que remarquable : ces qua-
lités sont celles de l'amateur
véritable; quand on les possède, on aurait presque le droit de se compter
au nombre des artistes, si cet honneur n'était réservé à ceux-là seuls qui
produisent.
Au bas des vingt ouvrages qui composent la collection, on lit trois
noms seulement, mais quels noms! les plus grands parmi ceux que
recueillera l'histoire artistique du xixe siècle : les noms de Millet, Théo-
dore Rousseau et Delacroix, qui ont glorieusement présidé à une nou-
velle renaissance de l'art et lui ont imprimé une marque ineffaçable.
M. F. Hartmann a été des premiers à comprendre ces illustres pein-
tres; ce n'était pas l'amateur tardif, repentant pour ainsi dire, qui s'at-
tèle au char des triomphateurs; il les a recherchés et honorés au temps
où ils étaient méconnus; il a cru à leur valeur alors qu'eux-mêmes
n'osaient y croire. Presque tous ses tableaux sont entrés chez lui en
quittant l'atelier qui les vit naître, et, pour les en faire sortir, il
n'a fallu rien moins que la mort de celui qui les avait réunis. Nous
avions raison de le dire, M. Hartmann a été un parfait amateur; à toutes
ses qualités d'appréciateur émérite, de critique en avance sur son temps,
il joignait la qualité la plus rare, la constance dans ses affections.
•Êpùt la b'■■■/■ ::i La collection de tableaux
dont nous allons dire quel-
ques mots est bien une col-
lection d'amateur. Le petit
nombre des toiles, leur pa-
renté sous le rapport esthé-
tique, indiquent chez celui
qui les a réunies un goût
déterminé et un esprit criti-
que remarquable : ces qua-
lités sont celles de l'amateur
véritable; quand on les possède, on aurait presque le droit de se compter
au nombre des artistes, si cet honneur n'était réservé à ceux-là seuls qui
produisent.
Au bas des vingt ouvrages qui composent la collection, on lit trois
noms seulement, mais quels noms! les plus grands parmi ceux que
recueillera l'histoire artistique du xixe siècle : les noms de Millet, Théo-
dore Rousseau et Delacroix, qui ont glorieusement présidé à une nou-
velle renaissance de l'art et lui ont imprimé une marque ineffaçable.
M. F. Hartmann a été des premiers à comprendre ces illustres pein-
tres; ce n'était pas l'amateur tardif, repentant pour ainsi dire, qui s'at-
tèle au char des triomphateurs; il les a recherchés et honorés au temps
où ils étaient méconnus; il a cru à leur valeur alors qu'eux-mêmes
n'osaient y croire. Presque tous ses tableaux sont entrés chez lui en
quittant l'atelier qui les vit naître, et, pour les en faire sortir, il
n'a fallu rien moins que la mort de celui qui les avait réunis. Nous
avions raison de le dire, M. Hartmann a été un parfait amateur; à toutes
ses qualités d'appréciateur émérite, de critique en avance sur son temps,
il joignait la qualité la plus rare, la constance dans ses affections.