DEUX LIVRES D'ESQUISSES
DE JACQUES CALLOT
En 1875, la collection Àlbertine, dont
le nom revient si souvent dans les études
d'art, acquit de M. Alexandre Posonyi, cet
infatigable chercheur de beaux dessins et
de belles estampes, un livre d'esquisses
de Jacques Gallot, provenant de la collec-
tion de M. François Pulszy à Pesth.
Ce précieux spécimen de l'art français
formait un carnet oblong, haut de 137 mil-
limètres et large de 190; mais il n'arriva pas à l'Albertine dans son
état primitif : les feuilles avaient été détachées par M. Posonyi et col-
lées dans des passe-partout. Aujourd'hui on les a de nouveau réunies,
en y ajoutant dix-huit feuilles nouvelles, ce qui porte le nombre total à
quatre-vingt-dix.
Telle est l'œuvre que M. Moriz Thausing, dont on n'a plus à louer la
science et l'activité, présente avec quelques p^iges de concise critique
aux admirateurs de Callot et surtout à ses admirateurs français. En effet,
par une galanterie dont il faut savoir gré au savant professeur, son livre,
quoique publié à Vienne, est écrit en français. M. Thausing a voulu
nous parler de Callot dans la langue de Callot.
Le « Livre d'esquisses est composé dans sa plus grande partie de des-
sins à la plume dont la finesse, la fermeté, la vivacité surpassent sou-
vent celles que présentent ses merveilleux travaux à la pointe. Dans
maints dessins, surtout dans les dessins d'après nature, on distingue
sous les traits, exécutés avec de l'encre brune ou au bistre, une légère
ébauche à la pierre noire; rarement le maître a fait, çà et là, des retou-
ches à la sanguine. »
DE JACQUES CALLOT
En 1875, la collection Àlbertine, dont
le nom revient si souvent dans les études
d'art, acquit de M. Alexandre Posonyi, cet
infatigable chercheur de beaux dessins et
de belles estampes, un livre d'esquisses
de Jacques Gallot, provenant de la collec-
tion de M. François Pulszy à Pesth.
Ce précieux spécimen de l'art français
formait un carnet oblong, haut de 137 mil-
limètres et large de 190; mais il n'arriva pas à l'Albertine dans son
état primitif : les feuilles avaient été détachées par M. Posonyi et col-
lées dans des passe-partout. Aujourd'hui on les a de nouveau réunies,
en y ajoutant dix-huit feuilles nouvelles, ce qui porte le nombre total à
quatre-vingt-dix.
Telle est l'œuvre que M. Moriz Thausing, dont on n'a plus à louer la
science et l'activité, présente avec quelques p^iges de concise critique
aux admirateurs de Callot et surtout à ses admirateurs français. En effet,
par une galanterie dont il faut savoir gré au savant professeur, son livre,
quoique publié à Vienne, est écrit en français. M. Thausing a voulu
nous parler de Callot dans la langue de Callot.
Le « Livre d'esquisses est composé dans sa plus grande partie de des-
sins à la plume dont la finesse, la fermeté, la vivacité surpassent sou-
vent celles que présentent ses merveilleux travaux à la pointe. Dans
maints dessins, surtout dans les dessins d'après nature, on distingue
sous les traits, exécutés avec de l'encre brune ou au bistre, une légère
ébauche à la pierre noire; rarement le maître a fait, çà et là, des retou-
ches à la sanguine. »