L’ÉGLISE DE SA1NT-THIBAULT-EN-AUX0IS
ET SES OEUVRES DE SCULPTURE
Les reliques des saints ont été
sur la terre de France, au Moyen
âge, une semence prodigieuse-
ment féconde. Là où elles tom-
baient, renouvelant le vieux
mythe païen de Cadmus, nais-
saient les établissements reli-
gieux, les beaux édifices, les
œuvres d’art. Ainsi, et ainsi
seulement, s’explique parfois la
présence de monuments relati-
,, vement importants situés dans
des villages qui, à aucun mo-
ment de leur histoire, n’ont été très peuplés ni très riches. C’est de l’un
de ces centres ruraux, maintenant perdus à l’écart des grandes routes du
commerce ou du tourisme, que je voudrais entretenir aujourd’hui les lecteurs
de la Gazette.
Je ne prétends pas, d ailleurs, publier un monument tout à fait inédit,
puisque, dès i8/j6, Viollet-le-Duc, en ayant fait une restauration partielle,
lui consacrait 1 une étude qui, nous le verrons plus tard, n’a pas peu
contribué à obscurcir la question des origines de l’église. Trois ans après,
l’érudit Marion traitait à nouveau le sujet1 2, s’inspirant sans critique de
Viollet-le-Dnc pour une part, utilisant, pour l’autre, des sources d inégale
1. Annales archéologiques de Didron, t. V, p. 189.
2. Mémoires de la Sociélé nat. des Antiquaires de France, 1849.
v. — 5e PÉRIODE.
J9
ET SES OEUVRES DE SCULPTURE
Les reliques des saints ont été
sur la terre de France, au Moyen
âge, une semence prodigieuse-
ment féconde. Là où elles tom-
baient, renouvelant le vieux
mythe païen de Cadmus, nais-
saient les établissements reli-
gieux, les beaux édifices, les
œuvres d’art. Ainsi, et ainsi
seulement, s’explique parfois la
présence de monuments relati-
,, vement importants situés dans
des villages qui, à aucun mo-
ment de leur histoire, n’ont été très peuplés ni très riches. C’est de l’un
de ces centres ruraux, maintenant perdus à l’écart des grandes routes du
commerce ou du tourisme, que je voudrais entretenir aujourd’hui les lecteurs
de la Gazette.
Je ne prétends pas, d ailleurs, publier un monument tout à fait inédit,
puisque, dès i8/j6, Viollet-le-Duc, en ayant fait une restauration partielle,
lui consacrait 1 une étude qui, nous le verrons plus tard, n’a pas peu
contribué à obscurcir la question des origines de l’église. Trois ans après,
l’érudit Marion traitait à nouveau le sujet1 2, s’inspirant sans critique de
Viollet-le-Dnc pour une part, utilisant, pour l’autre, des sources d inégale
1. Annales archéologiques de Didron, t. V, p. 189.
2. Mémoires de la Sociélé nat. des Antiquaires de France, 1849.
v. — 5e PÉRIODE.
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