DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Liphart, Ernst von: Le premier tableau peint à Rome par le Caravage
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24938#0041
LE PREMIER TARLEAU PEINT A ROME
PAR LE GARAVAGE
Dans l’automne de 1917, je fus
appelé à Pétrograd chez M. le baron
Stuart pour l’expertise d’un prétendu
Velâzquez, représentant Bacchus au
milieu de fruits et de raisins. A pre-
mière vue, j’eus la joie de reconnaître
un tableau italien, un chef-d’œuvre
de Michel-Ange de Caravage, ce qui,
à mon avis, n’en diminue en rien la
valeur, d’autant plus que le grand
Espagnol a pu s’inspirer de ce Bac-
chus qu'il dut voir à Rome lors de
son premier voyage en 1629, pour
peindre les fameux Borrachos du
Musée de Madrid, la première œuvre,
après le bodegone de Budapest, où le
maître se montre en pleine posses-
PORTRAIT # 1 A
de michel-ange amerighi (le caravage) sion de son talent.
par i.ui-meme Je tornJ,ai quasiment amoureux de
(Galerie des Offices, Florence.) 1/^1 1 *
cette œuvre du Garavage, dont je ne
pouvais plus me détacher. Quelle splendeur! Quelle sincérité! Seul un
fervent de la nature, sans aucune idée préconçue d’idéalisation, a pu peindre
cette académie, aussi simplement interprétée que ce beau raisin et les fruits
qui l’entourent.
Rentré à l’Ermitage, encore tout ému, je me jetai sur la biographie du
PAR LE GARAVAGE
Dans l’automne de 1917, je fus
appelé à Pétrograd chez M. le baron
Stuart pour l’expertise d’un prétendu
Velâzquez, représentant Bacchus au
milieu de fruits et de raisins. A pre-
mière vue, j’eus la joie de reconnaître
un tableau italien, un chef-d’œuvre
de Michel-Ange de Caravage, ce qui,
à mon avis, n’en diminue en rien la
valeur, d’autant plus que le grand
Espagnol a pu s’inspirer de ce Bac-
chus qu'il dut voir à Rome lors de
son premier voyage en 1629, pour
peindre les fameux Borrachos du
Musée de Madrid, la première œuvre,
après le bodegone de Budapest, où le
maître se montre en pleine posses-
PORTRAIT # 1 A
de michel-ange amerighi (le caravage) sion de son talent.
par i.ui-meme Je tornJ,ai quasiment amoureux de
(Galerie des Offices, Florence.) 1/^1 1 *
cette œuvre du Garavage, dont je ne
pouvais plus me détacher. Quelle splendeur! Quelle sincérité! Seul un
fervent de la nature, sans aucune idée préconçue d’idéalisation, a pu peindre
cette académie, aussi simplement interprétée que ce beau raisin et les fruits
qui l’entourent.
Rentré à l’Ermitage, encore tout ému, je me jetai sur la biographie du