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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 5.1922

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https://doi.org/10.11588/diglit.24938#0214

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BIBLIOGRAPHIE

Cte Paul Durrieu. — LA MINIATURE FLAMANDE AU TEMPS DE LA COUR

DE BOURGOGNE1

n livre nouveau traitant de l’histoire de la miniature au seuil de la Renais-
sance ne saurait laisser indifférents les admirateurs, si nombreux aujour-
d’hui, de ces manifestations d’un art délicat entre tous. Mais quand ce
livre a pour auteur M. le comte Durrieu, c’est une bonne fortune que d’en
tourner les pages. Personne n’ignore qu’il est l’un des premiers qui se
soient livrés à cette étude en y appliquant les méthodes d’une sévère cri-
tique. Ses travaux de début sur la miniature remontent à une époque déjà
lointaine, et l’on peut dire de lui qu’il a été un initiateur et qu’il demeure un maître.

Le magnifique volume qu’il vient de nous donner sur La Miniature flamande de i^i5 à
i53o comble une regrettable lacune. Certes, nous avions des travaux importants consacrés
aux plus belles « histoires » décorant les livres exécutés pour les ducs de Bourgogne ou
les grands personnages de leur entourage. Mais il nous manquait une œuvre embrassant
l’ensemble des peintures de manuscrits à cette époque glorieuse où la cour de Bourgogne
tint en Occident la première place. Nous la possédons aujourd’hui, et, grâce à l’excellent
travail de M. Paul Durrieu, nous pouvons contempler d’un coup d’œil toute cette tribu
d’artistes formée sous Philippe le Bon, peut-être déjà au temps de Jean sans Peur et du
prince des bibliophiles Jean duc de Berry, tribu fidèle qui survécut à son fastueux
protecteur. Je n’irai pas, pourtant, jusqu’à dire que nous assistons au développement,
au progrès de l’art de la miniature après la mort du duc Philippe. A la cour de Bourgogne
comme ailleurs, cet art, l’imprimerie une fois inventée, ne pouvait que faiblir. Mais
l’impulsion était donnée, et, durant plusieurs décades encore, nous verrons naître des
chefs-d’œuvre dus à cette école qui n’est touchée qu’exceplionnellement par le souffle
nouveau venu d’Italie. C’est surtout à la brillante période comprise entre la mort tragique
des deux ducs, Jean sans Peur (1419) et Charles le Téméraire (1477)> c{u est consacrée
l’étude du comte Durrieu. Pendant ce long espace de plus d’un demi-siècle, qui correspond
au règne de Philippe le Bon et de son fils, il y eut auprès de ceux qu’on a nommés les
« grands ducs d’Occident » toute une pléiade d’ « bistorieurs » auxquels est due une
incomparable floraison de manuscrits aux enluminures chatoyantes.

1 Comte Paul Durrieu, membre de l’Institut, La Miniature flamande au temps de la cour de
Bourgogne (rii5-153o), Ouvrage publié avec le concours de T Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres (Fondation Piot), accompagné do 153 reproductions de miniatures. Bruxelles et Pans,
G. van Oest et G10, éditeurs, 1921. Cn vol. in-4°, 84 p. av. io3 planches. , •
 
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