DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Bibliographie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24938#0080
BIBLIOGRAPHIE
J.-J. Marquet DE Vasselot. — LES ÉMAUX LIMOUSINS 1
e livre, auquel M. Marquet de Vasselot travaillait depuis plus de dix ans
paraît enfin ; nous sommes heureux de l’annoncer et de dire qu’il tient
tout ce qu’on attendait. Et d’abord la présentation en est excellente, typo-
graphie soignée, beau papier et planches bien tirées ; mais ce sont là des
qualités d’éditeur. Celles de l’auteur sont la parfaite pénétration de son
sujet, la logique du plan, la clarté de l’exposition et la prudence dans les
conclusions : l’archéologie, en vérité, n’en comporte guère d’autres.
Pour la connaissance du sujet, elle est admirable chez M. Marquet de Vasselot. Il
avait songé d’abord à consacrer aux émaux limousins une étude d’ensemble, depuis les
origines et le lointain Monvaerni, au milieu du xve siècle, jusqu’à l’extrême fin de la
fabrication, cent cinquante ans plus tard, en passant en revue l’œuvre complet des
Pénicaud, des Limousin, des Raymond et des Courteys ; mais il sentit vite qu’« ils étaient
trop » ; raisonnablement il s’en tint à la période de début, celle qui d’ailleurs a produit
les œuvres les plus intéressantes et soulève les problèmes les plus compliqués, et l’on peut
croire qu’aucune de ces œuvres ni aucun de ces problèmes ne lui ont échappé. Les archives
de Limoges, compulsées sous sa direction par un collaborateur avisé, lui ont fourni bien
des données nouvelles, sans compter les erreurs que ce travail a permis de rectifier, cepen-
dant que d’innombrables tournées, l’appareil de photographie à la main, dans les musées
et les collections d’Europe, accumulaient dans ses cartons une documentation véritable-
ment extraordinaire. Toutefois, de cette documentation il fallait tirer parti ; pour éviter
toute confusion, un plan judicieux a été adopté. D’une part, M. Marquet de Vasselot a
tracé le tableau de l’activité des émailleurs telle que monuments et documents la lui
présentaient, nous donnant un récit suivi, d’une lecture facile, où la discussion tient
juste la place nécessaire ; il a fait suivre ce tableau d’un catalogue raisonné et critique de
toutes les pièces venues à sa connaissance, —- elles sont au nombre de 2 11 ; — enfin un
album de 85 planches met les pièces principales sous nos yeux et nous permet de suivre
aisément la démonstration. Il semble qu’aucun plan meilleur ne pouvait être adopté et
qu’il le faille recommander dorénavant à tous les érudits.
Dans un volume sur La Sculpture à Troyes qu’il y a plus de vingt ans nous publiions
1. J.-J. Marquet de Vasselot, Les Emaux limousins de la fin du XVe siècle et de la première partie
du XVE. Étude sur Nardon Pénicaud et ses contemporains ; Paris, Aug. Picard. Un vol. gr. in-8°, de
4 1 2 p., av. un album de 85 pl.
J.-J. Marquet DE Vasselot. — LES ÉMAUX LIMOUSINS 1
e livre, auquel M. Marquet de Vasselot travaillait depuis plus de dix ans
paraît enfin ; nous sommes heureux de l’annoncer et de dire qu’il tient
tout ce qu’on attendait. Et d’abord la présentation en est excellente, typo-
graphie soignée, beau papier et planches bien tirées ; mais ce sont là des
qualités d’éditeur. Celles de l’auteur sont la parfaite pénétration de son
sujet, la logique du plan, la clarté de l’exposition et la prudence dans les
conclusions : l’archéologie, en vérité, n’en comporte guère d’autres.
Pour la connaissance du sujet, elle est admirable chez M. Marquet de Vasselot. Il
avait songé d’abord à consacrer aux émaux limousins une étude d’ensemble, depuis les
origines et le lointain Monvaerni, au milieu du xve siècle, jusqu’à l’extrême fin de la
fabrication, cent cinquante ans plus tard, en passant en revue l’œuvre complet des
Pénicaud, des Limousin, des Raymond et des Courteys ; mais il sentit vite qu’« ils étaient
trop » ; raisonnablement il s’en tint à la période de début, celle qui d’ailleurs a produit
les œuvres les plus intéressantes et soulève les problèmes les plus compliqués, et l’on peut
croire qu’aucune de ces œuvres ni aucun de ces problèmes ne lui ont échappé. Les archives
de Limoges, compulsées sous sa direction par un collaborateur avisé, lui ont fourni bien
des données nouvelles, sans compter les erreurs que ce travail a permis de rectifier, cepen-
dant que d’innombrables tournées, l’appareil de photographie à la main, dans les musées
et les collections d’Europe, accumulaient dans ses cartons une documentation véritable-
ment extraordinaire. Toutefois, de cette documentation il fallait tirer parti ; pour éviter
toute confusion, un plan judicieux a été adopté. D’une part, M. Marquet de Vasselot a
tracé le tableau de l’activité des émailleurs telle que monuments et documents la lui
présentaient, nous donnant un récit suivi, d’une lecture facile, où la discussion tient
juste la place nécessaire ; il a fait suivre ce tableau d’un catalogue raisonné et critique de
toutes les pièces venues à sa connaissance, —- elles sont au nombre de 2 11 ; — enfin un
album de 85 planches met les pièces principales sous nos yeux et nous permet de suivre
aisément la démonstration. Il semble qu’aucun plan meilleur ne pouvait être adopté et
qu’il le faille recommander dorénavant à tous les érudits.
Dans un volume sur La Sculpture à Troyes qu’il y a plus de vingt ans nous publiions
1. J.-J. Marquet de Vasselot, Les Emaux limousins de la fin du XVe siècle et de la première partie
du XVE. Étude sur Nardon Pénicaud et ses contemporains ; Paris, Aug. Picard. Un vol. gr. in-8°, de
4 1 2 p., av. un album de 85 pl.