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Girodie, André: Deux notes sur les peintres Strasbourgeois Jean-Baptiste Weyler et Jean-Frédéric Schall
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.62601#0238
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Ce serait donc Antoine Renou qui aurait transformé le Mir Joad, de Weyler,
en Marquis Joad Mo gai, du livret du Salon de 1781. Fit-il cette transformation
lui-même ou la suggéra-t-il à l’artiste strasbourgeois? Quoi qu’il en soit le
mir oriental devint un marquis, ce qui est à peu près l’équivalent dans la
107. Jean-Baptiste Weyler. Portrait de Mir Joad
(coll. Alexandre Popoff, Paris).
noblesse occidentale. En outre, le qualificatif de mogol fut ajouté au nom de
Joad, car tous les personnages persans du xvme siècle étaient encore, aux
yeux de nos ancêtres, de la dynastie mongole cependant éteinte depuis le début
du xve siècle. Pour comble de malheur, on imprima mogal au lieu de mogol,
et le pseudo Marquis Joad Mogal prit ainsi place au livret du Salon de 1781
qui le transmit, comme une énigme, aux historiens d’art h Seule, la lecture
de l’inscription manuscrite, et peut-être autographe, tracée au revers de
l’émail de la collection Popoff, pouvait restituer à l’Orient le modèle peint
par Weyler.
1 Entre autres à la réimpression des Salons du xvme siècle, par J.-J. Guiffrey. Paris.
1869-1872, an. 1781, p. 29-30, et à sa Table des portraits, .... exposés aux Salons du
xvine siècle. Paris. 1882, p. 21.
Ce serait donc Antoine Renou qui aurait transformé le Mir Joad, de Weyler,
en Marquis Joad Mo gai, du livret du Salon de 1781. Fit-il cette transformation
lui-même ou la suggéra-t-il à l’artiste strasbourgeois? Quoi qu’il en soit le
mir oriental devint un marquis, ce qui est à peu près l’équivalent dans la
107. Jean-Baptiste Weyler. Portrait de Mir Joad
(coll. Alexandre Popoff, Paris).
noblesse occidentale. En outre, le qualificatif de mogol fut ajouté au nom de
Joad, car tous les personnages persans du xvme siècle étaient encore, aux
yeux de nos ancêtres, de la dynastie mongole cependant éteinte depuis le début
du xve siècle. Pour comble de malheur, on imprima mogal au lieu de mogol,
et le pseudo Marquis Joad Mogal prit ainsi place au livret du Salon de 1781
qui le transmit, comme une énigme, aux historiens d’art h Seule, la lecture
de l’inscription manuscrite, et peut-être autographe, tracée au revers de
l’émail de la collection Popoff, pouvait restituer à l’Orient le modèle peint
par Weyler.
1 Entre autres à la réimpression des Salons du xvme siècle, par J.-J. Guiffrey. Paris.
1869-1872, an. 1781, p. 29-30, et à sa Table des portraits, .... exposés aux Salons du
xvine siècle. Paris. 1882, p. 21.