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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 5.1926

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Girodie, André: Deux notes sur les peintres Strasbourgeois Jean-Baptiste Weyler et Jean-Frédéric Schall
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https://doi.org/10.11588/diglit.62601#0239
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225

IL LES PEINTRES GABRIEL DE SAINT-AUBIN ET JEAN-FRÉDÉRIC
SCHALL AU SALON DE LA CORRESPONDANCE DE 1783.
Gabriel de Saint-Aubin allait disparaître (1780), quand débuta le peintre
Jean-Frédéric Schall (1779). Par une singulière coïncidence, les deux
artistes se trouvèrent réunis au Salon de la Correspondance de 1783.
Ce Salon était un groupement de peintures anciennes et contemporaines
sous forme de Tableau historique des Peintres de l’Ecole française depuis Jean
Cousin en 1500 jusqu’en 1783 inclusivement1. Exposées par leurs possesseurs,
quelques peintures des xvie, xviie et xvme siècles permettaient à Pahin de la
Blanchene, fondateur de la Correspondance, de mêler les œuvres ou les noms
— à défaut d’œuvres — des Schall, Charpentier, Taunay, Ducreux, Bose,
Danloux, Moreau, Vestier, Sicardi et autres « indépendants » de la Corres-
pondance, à ceux des peintres anciens et des peintres vivants académiciens
ou agréés.
« M. de Saint-Aubin », que la première des quatre mentions de son nom
au catalogue qualifie de « dessinateur et graveur du Roi », montre un ensemble
composé des Pèlerins d'Emmaüs, tableau du « meilleurs temps » de François
Boucher (n° 89) ; de Deux têtes d’étude, une de Bacchante et une de Naïade,
de Jean-Baptiste-Henri Deshayes (nos 94 et 95) ; d’un Portrait de femme,
de Peronneau (n° 130 bis) et de deux peintures de Gabriel de Saint-Aubin
ainsi décrites :
«97. Le petit tableau d’un plafond projetté en 1752, qui n’a jamais été
exécuté, représentant le triomphe de l’Amour, qui élevé sur un thrône, voit
déposer à ses pieds les attributs de tous les Dieux, que sa puissance a sub-
jugués. — 98. Un paysage avec figures dans le genre de Watteau ».
Ce « M. de Saint-Aubin » est le graveur Augustin de Saint-Aubin qui rend
hommage, ici, à la mémoire de son frère et maître Gabriel, décédé, depuis
trois ans, chez leur aîné, le brodeur Charles-Germain où il avait été trans-
porté, moribond, après vingt-cinq années d’indépendance et de mépris de
faveurs officielles 2.
A côté du graveur Augustin de Saint-Aubin, un « M. Godefroy » montre
ses préférences pour les sujets galants et le paysage. Un Danseur et un Joueur
de guittare, d’Antoine Watteau (nOs 61 et 62) ; une Diane au bain changeant

1 A Paris, au Bureau de la Correspondance, Hôtel Villayer, rue Saint-André-des-Arcs,
MDCCLXXXIII.
- La bibliographie de la question des Saint-Aubin a été établie par Emile Dacier dans son
catalogue raisonné de l’Exposition de Saint-Aubin. Paris, 1925, p. 21-26.
 
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