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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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NOTRE BIBLIOTHEQ1 E

élégants châteaux de la Loire, appartiennent à la même période et ;
protestent contre le préjugé trop commun qui veut que l'art
français ait du sa résurrection à une importation italienne.
M. Edm. Bonnaffé insiste avec pleine raison sur*\:e caractère
national de notre art renaissant, si net et si accentué, qu'il
s'impose même aux architectes italiens qui viennent se fixer en
France.

L'amour de l'art renaît à la fois sous toutes les formes. Ces
palais, ces châteaux, ces hôtels à peine construits, se transforment
en musées. A propos du château de Bury, construit vers 1504,
M. Bonnaffé raporte ce passage d'un ancien écrivain : « Du temps
de son fondateur, on voyait tant de raretés dans ce château, que
l'admiration ayant premièrement fait ajouter quelque chose à la
vérité, les paysans des environs, et leur postérité ensuite, en
parlèrent d'une manière toute fabuleuse. »

Et en effet Florimond Robertot, dit le Grand, seigneur de
Bury, était un amateur très-distingué. Sa femme, à la mort de
Florimond, en 1532, dressa un inventaire de sa collection, qui est
pour nous doublement intéressant, par le détail et la description
des pièces qu'elle contenait, et par l'impression vivante et naïve
des sentiments d'amour que ranime dans le cœur de la pauvre
veuve l'énumération de ces trésors tant aimes de son mari.

Dans ce catalogue ligure le David de Michel-Ange, dont
M. Bonnaffé nous raconte la curieuse histoire, trop longue mal-
heureusement pour que nous puissions la reproduire ici.

Nous ne le suivrons pas davantage dans la revue qu'il fait des

principales collections des xvr, xvn" et xvnr' siècles, tant a la
cour qu'à Paris et dans la province. Toute cette histoire est aussi
instructive qu'intéressante. Avec un goût et une mesure trop
rares, l'auteur .1 pris soin de dissimuler son érudition. Il ne s'arrête
qu'aux points importants, aux faits essentiels qui marquent et
fixent le caractère des époques et il passe rapidement sur le reste.
Quelques spécimens bien choisis lui suffisent, tels que la collection
d'Agard à Arles, celle du cardinal Mazarin, qui devait plus tard
enrichir notre Bibliothèque nationale et le Louvre, celle du
Régent, dont une partie fut détruite par son fils, plus ennemi que
lui des nudités, et dont le reste fut vendu en Angleterre par son
arrière-petit-fils Philippe-Egalité.

Cette discrétion permet au lecteur de s'instruire sans fatigue ;
ce qui n'a pas empêché l'auteur de semer son étude d'anecdotes
peu connues et d'observations spirituelles et piquantes, qui rem-
placent l'effort par un véritable plaisir. Un des points sur lesquels
M. Bonnaffé revient le plus volontiers, et qui, il faut le dire,
l'inspire le plus heureusement, c'est l'apologie des curieux. Il la
présente avec une chaleur et une conviction qui ne laissent pas
douter un moment qu'il plaide pro donw sua, et en même temps
il y met un entrain et un esprit contre lesquels on ne songe pas
à se défendre.

On ne regrette qu'une chose quand on a lu ces deux jolis
petits volumes, c'est qu'ils ne soient pas plus gros.

Lu&tNE Véron.

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Abmiii illustrée d'un chirurgien-dentiste, Billet d'invitation pour le bal de la cour.

D'après.Marinier. ■ D'après Cochin.

III.

XVIII* SIECLE : Institutions, usages et costumes; France:
1700-1789. Ouvrage illustré de 21 chromolithographies et de 350 gra-
vures sur bois d'après Watteau} Vanloo; Rigaui, Boucher, Lancret,
J. Vernet, Chardin, Jeaurat, Binchardon} Saint-Aubin, Eise>i,
Gravelot, Moreau. Cochin. Wille. Debucourt} etc.; par Paul La-
croix (Bibliophile Jacob). Un volume grand in-8" de 520 pages.
Paris, Firmin-Didot, freres, fils et C'"', Imprimeurs de.l'Institut,
56, rue Jacob, 1875.

L'éditeur est la maison Didot; inutile dès lors d'ajouter qu'il
s'agit d'un très-bon et très-beau livre. M. Paul Lacroix a attaché
son nom à une quantité considérable de publications dans les
genres les plus variés ; on sait les qualités du lettré et de l'érudit
et je n'ai point à exposer les mérites du Bibliophile Jacob à

propos d'un volume qui n'est pour lui qu'un ouvrage d'utile
vulgarisation et qui commence pour le xviuc siècle ce que l'au-
teur a déjà très-heureusement fait, avec le tout-puissant concours
des mêmes éditeurs, pour le moyen âge et pour la renaissance,
ce qu'il fera ensuite pour le xvir siècle, — on nous le promet dès
aujourd'hui; —la série sera alors complète et d'un extrême inté-
rêt; mais si vif qu'il soit, je doute qu'aucun des volumes
trouve meilleur accueil que le nouveau venu. Pour l'illus-
trer. M. Racinet, à qui M.M. Didot, devançant l'unanimité cer-
taine de l'opinion publique, ont justement tenu à rendre hommage
en inscrivant son nom au plus haut de la première page, M. Ra-
cinet a réuni avec un goût précieux les documents les plus
divers, les plus fins, les plus charmants, les plus aimables sur
une époque où chaque coup de crayon semble avoir été un trait
d'esprit et où la pointe et le burin du graveur ne furent pas
moins spirituels et séduisants que la sanguine ou le pinceau ; tous
 
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