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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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Véron, Eugène: Catalogue des estampes de la Marquise de Pompadour, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0323

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CATALOGUE DES ESTAMPES DE LA MARQUISE DE POMPADOUR. 299

A la suite de ces indications, M. Leturcq ajoute en note, à propos des dessins exécutés par
Eisen, pour la marquise, une explication qui aurait quelque besoin d'être éclaircie. Voici cette note :
« Voir la réimpression qui vient d'être faite des livrets des Expositions de l'académie de Saint-Luc,
par les soins de M. J.-J. Guiffrey, à Paris, chez Baur et Détaille, mdccclxxii, in-12, p. 27 et 45-
Voici la description qu'en fait l'auteur de ce catalogue : « Deux desseins faisant pendant en hauteur
« faits pour Madame la marquise de Pompadour, dont l'un représente une Automne dessinée d'après
« un bas-relief d'yvoire qui lui appartient, et l'autre un Printemps dessiné et composé par le
« sieur Eisen. Ces deux desseins sont gravés par Madame la marquise de Pompadour. » Cette
rédaction, que nous citons textuellement, ajoute M. Leturcq, est la véritable explication du sujet
d'après une note de corrections substituée à la description erronée des deux numéros 53 et 54,
qu'il faut supprimer dans le corps du livret et remplacer par celle que nous venons de transcrire. »

Ces deux numéros 53 et 54 se rapportent, non pas à la suite des estampes de la Pom-
padour, mais à un livret des expositions de l'Académie de Saint-Luc. L'Automne qui y est
mentionnée est précisément la Bacchanale que nous trouvons dans l'œuvre de Mmc de Pompadour
sous le n° 65, de même que nous retrouvons le Printemps sous le numéro suivant.

I

LXVI. Zéphyr et Flore.

LXVII. Pas de titre. Un enfant assis sur une motte de terre tient de la main droite un bâton, et a
près de lui une boîte à marmotte. On pourrait l'appeler le petit Savoyard.

LXVIII. Pas de titre. Un enfant assis près d'une pierre sur laquelle est un vase plein d'eau de savon,
dont il s'amuse à faire des bulles.

LXIX. Pas de titre. Deux enfants debout tiennent une écuelle remplie de lait, qu'ils renversent en ;;e
disputant à qui boira le premier.

Ce sont des allégories, dont le sens n'est pas difficile à trouver.

La dernière estampe, non numérotée, est celle qui a été faite pour Rodogune. Elle a pour titre :
Rodogune : acte v, scène iv.

<r......Seigneur, voyef ses yeux

Déjà tout égarés, troublés et furieux. »

Au bas de l'estampe on lit : F. Boucher, inv. et delin. 1759. Gravé à l'eau-forte par MmQ de Po;::-
padour. Relouché par C.-N. Cochin.

Avec le frontispice, nous arrivons au total de 71 estampes.

Dans les notes qui suivent chaque estampe, nous trouvons presque constamment cette expres-
sion : « M. Vien ou Boucher l'a réduite d'après une pierre gravée», dont la nature et les dimensions
sont données. M. Leturcq fait remarquer, avec juste raison, que cette expression est impropre, caries
dessins que faisaient Vien et Boucher d'après les pierres gravées par Guay, de même que les estampes de
Mme de Pompadour, étaient beaucoup plus grands que les camées ou les intailles qu'ils reproduisaient.

Cette observation confirme en même temps que Mme de Pompadour, pour faciliter sa besogne,
ne dessinait jamais elle-même les sujets de ses estampes. Qu'elle les prît dans la collection de Guay
ou ailleurs, elle se les faisait toujours dessiner par un artiste, de manière à n'avoir plus qu'à copier.
Ainsi nous voyons que de ces dessins, qui lui servaient de modèles, trois ont été faits par Eisen,
les 64e, 65° et 66" — ; dix par Guay lui-même, les Ier, 5", 11e, 18", 20% 22% 23", 26e, 34", 36" —; dix-sept
par Vien, les 2e, 4", 6% 7". 8", 9", io°, 12% 13e, 14", 15e, 19", 24", 28e, 30", 32", 37' — ; les quarante
et un autres appartiennent à Boucher.

Mais il reste une autre question que M. Leturcq n'a pas touchée et qui a pourtant son importance.
Vien et Boucher se sont-ils contentés de copier les pierres gravées de Guay pour faciliter le travail
de la Pompadour? Dans ce cas, ce serait à Guay que reviendrait l'honneur de toutes ces petites com-
positions, dont la plupart, il est vrai, sont assez peu amusantes, mais dont quelques-unes cependant
ne manquent ni de grâce ni de mérite. Le delineavit que nous trouvons au bas des estampes, accom-
pagné des noms de Boucher et de Vien, doit-il s'entendre uniquement du modèle de la gravure à
l'eau-forte ? Mais alors pourquoi, si Guay a fait lui-même la maquette et le dessin de ses camées
 
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