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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 1)

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Lengnick, August Eduard Robert: La gravure à l'eau-forte en Autriche pendant les dix dernières années
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https://doi.org/10.11588/diglit.19293#0109

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LA GRAVURE A L’EAU-FORTE EN AUTRICHE

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PENDANT LES DIX DERNIÈRES ANNÉES

ers la fin du premier quart de ce siècle, la lithographie envahissait
tout le domaine artistique : la gravure à l’eau-forte, ce noble mode de
reproduction, était tombée dans un oubli presque complet.

Sans doute quelques artistes conservaient précieusement les tradi-
tions des grands aquafortistes d’autrefois, de Molitor, de Mcessmer,
de Klein, d'Erhard ; mais leurs efforts isolés ne pouvaient conduire à
de grands résultats : l’eau-forte cessa d’appartenir au domaine régulier
de l’art. Le crayon remplaça la pointe. Selleny, Pettenkofer, Strass-
gschwandtner, Seclos, Novopacky, Rudolph Alt et d'excellents litho-
graphes, parmi lesquels nous citerons Kriehuber, produisirent des œuvres nombreuses dont
la réunion offrirait un admirable tableau d’activité artistique. La photographie apparut à
son tour : un instant on put croire que la machine allait définitivement supplanter l’art.

Ce n'est que dans ces derniers temps que l'initiative énergique d’un ami de l’art vint
rendre force et vie à la gravure et à l’eau-forte, si longtemps négligées. L’honneur de cette
résurrection revient en entier au grand-chambellan comte de Crenneville : une fondation,
créée par lui, servit à subventionner de bons graveurs, presque ruinés par l’invasion de la
photographie, et à donner à de jeunes talents les moyens de se former. Une commission,
composée d’amateurs éclairés et' d’artistes, siège deux fois par an sous la présidence du
grand-chambellan ; elle examine les candidats, juge de leurs mérites et fixe la quotité des
subventions. Grâce à cette institution, nous possédons aujourd’hui un grand nombre d’œuvres
de valeur réelle, entre autres, les Reproductions des monuments de la capitale, par Bulte-
mayer ; les grands tableaux du professeur Engerth : la Bataille de Zeuta et l’empereur
François-Joseph Ier couronné roi de Hongrie, gravés par Doby; la Bataille de Kollin, gravée
par Klaus, d’après le tableau de L’Allemand, etc.

Le grand-chambellan entreprit la publication d’une série d’œuvres de luxe, avec gravures
à l’eau-forte. Il en garda la direction supérieure et en confia la rédaction au directeur de la
Chambre du Trésor impérial et conseiller d’Etat, Quirin de Leitner, bien connu par son
livre sur le Musée d’armes de la cour et les arsenaux impériaux de Vienne.

La première de ces publications s’occupe du Trésor impérial et a été analysée dans l’Art1,
par M. T. Chasrel. Le texte comprend Thistoire de l’origine et du développement de ce Trésor
d’après des données authentiques tirées des archives impériales ; près de cent eaux-fortes
reproduisent les objets les plus remarquables de cette magnifique collection.

Ce ne fut pas une tâche facile que d’établir la partie artistique de cet ouvrage. Il y a
dix ans, les hommes capables de suffire aux exigences d’une pareille œuvre n’existaient pas.

i. Voir l’Art, 3e année, tome IV, pages 9, 53 et 85.

A


s

Encadrement de F. Magnini.
 
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