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Weber, August: Au Musée National de Naples, [3]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19293#0274
AU MUSÉE NATIONAL DE NAPLES'
Un magnifique vase en bronze, qui fut
trouvé à Pompei en Lan 1872, est exposé
séparément sous verre. Si la patine qu’il
a acquise est des plus belles, malheureuse-
ment elle ne permet presque plus de recon-
naître les riches incrustations en argent
dont il est couvert. L’anse, très puissante,
se termine par une tète de Méduse ailée,
motif fort en honneur, comme on le voit,
parmi les artistes de l’antiquité.
La patine des objets trouvés à Pompei
est presque toujours très claire et sem-
blable à du vert-cle-gfris. Cela tient à ce
que la couche de cendre volcanique qui
recouvre cette ville, relativement légère et
ne mesurant guère plus de six à sept
mètres d’épaisseur, n’a pas été absolument
imperméable à l’air et à l’humidité, comme
celle d’Herculanum, qui consiste en une
lave solide de vingt à trente mètres d’épais-
seur.
Notre vase, qui a un mètre de haut,
est un objet de luxe plutôt que d’usage
quotidien. 11 a dû servir à décorer l’a-
trium de quelque riche habitation pom-
péienne.
Un autre vase en bronze, d'une forme
plus élancée et qui rappelle celle de l’am-
phore, a probablement été décerné comme
„ prix au vainqueur dans une course de
Vase en bronze trouvé a Pompei en 1872. 1 1
(Musée National de Naples.) — Dessin de Mlle Marie Weber. chevaux. C est une Simple Supposition ,
mais elle paraît assez plausible quand on
considère le quadrige de style archaïque qui entoure le col.
Une jardinière probablement, — à moins que ce ne soit un brûle-parfums — appartient
également à la catégorie des objets de décoration intérieure. Cet élégant petit meuble repose
sur trois Faunes au visage souriant et aux pieds de bouc excessivement élancés, qui montrent une
fois de plus avec quelle liberté, et aussi quel art les anciens savaient, tout en suivant la
nature, s’écarter de la réalité, quand cet écart était nécessaire à l’objet qu’ils se propo-
saient. •
Nous quitterons maintenant cette collection des bronzes si variée et si intéressante, qui
suffirait à elle seule pour captiver pendant des heures entières un visiteur instruit et intelligent.
Nous allons passer en revue les objets dans la confection desquels entrent des matières
précieuses : l’or, l’argent et les pierres fines.
i* Voir VArt, 8e année, tome Ie'', pages 128 et 211.
Un magnifique vase en bronze, qui fut
trouvé à Pompei en Lan 1872, est exposé
séparément sous verre. Si la patine qu’il
a acquise est des plus belles, malheureuse-
ment elle ne permet presque plus de recon-
naître les riches incrustations en argent
dont il est couvert. L’anse, très puissante,
se termine par une tète de Méduse ailée,
motif fort en honneur, comme on le voit,
parmi les artistes de l’antiquité.
La patine des objets trouvés à Pompei
est presque toujours très claire et sem-
blable à du vert-cle-gfris. Cela tient à ce
que la couche de cendre volcanique qui
recouvre cette ville, relativement légère et
ne mesurant guère plus de six à sept
mètres d’épaisseur, n’a pas été absolument
imperméable à l’air et à l’humidité, comme
celle d’Herculanum, qui consiste en une
lave solide de vingt à trente mètres d’épais-
seur.
Notre vase, qui a un mètre de haut,
est un objet de luxe plutôt que d’usage
quotidien. 11 a dû servir à décorer l’a-
trium de quelque riche habitation pom-
péienne.
Un autre vase en bronze, d'une forme
plus élancée et qui rappelle celle de l’am-
phore, a probablement été décerné comme
„ prix au vainqueur dans une course de
Vase en bronze trouvé a Pompei en 1872. 1 1
(Musée National de Naples.) — Dessin de Mlle Marie Weber. chevaux. C est une Simple Supposition ,
mais elle paraît assez plausible quand on
considère le quadrige de style archaïque qui entoure le col.
Une jardinière probablement, — à moins que ce ne soit un brûle-parfums — appartient
également à la catégorie des objets de décoration intérieure. Cet élégant petit meuble repose
sur trois Faunes au visage souriant et aux pieds de bouc excessivement élancés, qui montrent une
fois de plus avec quelle liberté, et aussi quel art les anciens savaient, tout en suivant la
nature, s’écarter de la réalité, quand cet écart était nécessaire à l’objet qu’ils se propo-
saient. •
Nous quitterons maintenant cette collection des bronzes si variée et si intéressante, qui
suffirait à elle seule pour captiver pendant des heures entières un visiteur instruit et intelligent.
Nous allons passer en revue les objets dans la confection desquels entrent des matières
précieuses : l’or, l’argent et les pierres fines.
i* Voir VArt, 8e année, tome Ie'', pages 128 et 211.