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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 1)

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Gehuzac, Noël: Hamilton Palace
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Leroi, Paul: Alexis Febvre, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19293#0262

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ALEXIS FEBVRE.

235

ment bourgeoise, impression qui s’oublie cependant dès l’entrée; le parc est en effet d’une rare
beauté, mais la déception recommence lorsqu’on est en vue du palais —- énorme comme le parc,
là s’arrête la ressemblance.

L’ancienne construction, qui remontait à 15g i et qui avait probablement plus de caractère
que de comfort, a fait place au nouvel édifice commencé en 1822. Cette date ne brille guère
par une extrême éloquence artistique. L'intérieur fort heureusement est, à bien des égards,
vraiment grandiose et compense largement la fâcheuse impression produite par l'interminable
banalité de la façade.

III

Le voyageur, que ne retient pas la gigantesque prospérité commerciale de Glasgow, rencon-
trera mieux la satisfaction de ses goûts artistiques et littéraires en prenant pour quartier général
l’Athènes du Nord, cette admirable ville d’Edimbourg aux séductions infinies. Un train vous
conduit en moins d’une heure et demie à Hamilton.

Si l’on obtient libéralement l’accès du vaste parc ducal, il n'en est pas de même pour le
palais; une autorisation spéciale, qui n’est accordée qu’à bon escient, est indispensable; l’amateur
sérieux fera bien de la demander pour plus d’un jour, car ce n’est pas dans une seule visite
qu’on peut apprécier, comme il convient, tant de tableaux de choix, tant d’objets d’art et de
haute curiosité, le plus merveilleux mobilier des règnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI,
mobilier qui n’a quitté le palais de Versailles et le garde-meuble de la Couronne de France, que
pour entrer à Hamilton Palace, une bibliothèque enfin d’une incroyable richesse, pour ne pas
dire sans rivale chez aucun particulier.

Noëi. Gehuzac.

(La suite prochainement.)


ALEXIS FEBVRE'

(suite)

IV

En toutes choses il aimait à aller vite et la patience n’ayant jamais été sa vertu maîtresse,
il n’était pas étranger à l’amour du changement. C’est ainsi qu'ayant une première fois fait une
fort jolie fortune, il se réveilla un beau matin pris de passion colonisatrice ; une forêt de chênes-
lièges était à vendre en Algérie ; il l’achète sans plus s'enquérir et le voilà aussitôt en route.
11 arrive et c’est pour voir flamber son acquisition; les Arabes y avaient mis le feu; elle brûlait
très artistiquement; il trouva que cela faisait tableau et reprit au plus vite, mais très philoso-
phiquement, le chemin de Paris.

L’expertise se chargea de combler le déficit et il ne tarda pas à retomber dans le même
péché en se donnant je ne sais quelle mine algérienne, plus ou moins de Mouzaïa, et qui lui
fut tout aussi productive que sa défunte forêt.

Plus actif que jamais, il reparut à l'hôtel Drouot, retourna à la Curiosité, à ses tableaux, ses
premières et fidèles amours, regagna très largement la partie avec un entrain endiablé et n’eut
rien de plus pressé que de tout planter là à nouveau pour aller dans le Calvados, doter la

1. Voir l’Art, 8" année, tome I01', page 216.
 
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