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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 1)

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Adeline, Jules: Les monuments érigés à Rouen à la mémoire de Jeanne d'Arc
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https://doi.org/10.11588/diglit.19293#0154

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Frise composée par Gale and. — Dessin de H. Scott, gravure de Puyplat.

LES MONUMENTS ÉRIGÉS A ROUEN

A LA MEMOIRE DE JEANNE D’ARC

I

a ville de Rouen se proposant d’ériger prochainement un monument
à la mémoire de Jeanne d’Arc, il n’est peut-être pas inutile de donner
ici quelques courts renseignements historiques sur les différents
édifices élevés à Rouen même depuis le milieu du xvie siècle jusqu’à
nos jours.

Si l’on ne considère pas, à proprement parler, comme monu-
ment la simple croix de pierre qui marquait le lieu du supplice et
qui était placée près du mur du cimetière Saint-Sauveur sur la place
du Vieux-Marché, le premier monument expiatoire est celui qui a été
décrit en 1604 par le maître peintre et sculpteur de la ville, Pierre
Hardouin.

Il se composait, dit-il, « d’un cors basty sur figure ronde ». Le
dôme était porté sur trois piliers, et à cette époque déjà des restaurations assez importantes
étaient nécessaires. Tout cet ouvrage « d’une mode qui a esté apellé françoyse », dit P. Hardouin,
est « mangé de l'air » et il faudra le « racoutrer au mieux que l’on poura ».

Au-dessus des piliers, il y avait trois statues fort endommagées déjà à cette époque, puisque
P. Hardouin hésite à les reconnaître pour « les preudes femmes » (Jahel, Judith, etc.), et les
sirènes enroulées à la base de cet édicule et supportant les écussons et armoiries de France, de
Normandie et de Rouen, n’étaient pas non plus en meilleur état.

Enfin la figure de Jeanne d’Arc, « Jane la Pucelle », placée dans le lanternon, avait aussi
besoin de raccommodages nombreux, et toutes ces restaurations effectuées en « bonne pierre de
Vernon », il fallait encore, suivant P. Hardouin, « reblanchir le tout de blanc de plomb et
rebronser le qui de Lampe ainsi qu’il était autrefois ».

On n’a pas encore découvert à quelle époque avait été élevé cet élégant — mais fragile
édicule — dont l’auteur est inconnu. Ce qu’il y a de certain cependant) c’est qu’il n’existait pas
encore en làeà, puisque «le manuscrit des Fontaines de Le Liens » ne le représente pas, et ce
qu’il y 'à de non moins certain, c’est qu'en 1Ü04 il 'était, on vient de le voir, dans un assez piteux
état.

Cette fontaine, qui fut détruite en 1754, avait donc remplacé la croix expiatoire décrétée par
les juges de la réhabilitation en 1450, mais avec un changement de lieu, puisque la croix était,
ainsi que nous l'avons dit, près de l’église Saint-Sauveur, tandis que cette fontaine avait été
construite sur la place du Marché-aux-Veaux, aujourd’hui place de la Pucelle.

Ajoutons enfin que cet édicule a été gravé par Israël Silvestre qui, dans sa microscopique et
spirituelle eau-forte, aujourd’hui fort rare, a esquissé dans le lointain les bâtiments en façade sur
 
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