SALON DE L’AUTOMOBILE-CLUB
CHAMBRES D’HÔTELS
faudrait n’avoir pas visité le dernier
Salon de l’Automobile pour nier que la
carrosserie française, depuis si longtemps
en avance sur les arts du
ils pu ne pas l’être? Puisque les carrosses
Louis XV dorment dans les musées, pour-
quoi s’attarderait sur nous la tyrannie des
mobilier, soit en train de
donner sa forme, son équi-
libre définitif à un style
d’une évidente nouveauté
aussi bien par l’utilisation
du plan, par l’aménagement
et même par les matériaux
que par une conception plus
modeste et plus adroite des
lignes. L’Automobile, ou
plutôt la Maison automo-
bile créée par M. Tony
Selmersheim pour MM. de
Dietrich en est une écla-
tante démonstration, mais
une démonstration tellement
intéressante et victorieuse
qu’elle en devient exception- TONY SELMERSHEIM
nelle. Ceux qui font des
meubles ont dû être depuis
longtemps frappés par l’exemple de ceux
qui font des voitures. Et comment auraient-
Automobile de Dietrich (vue d’ensemble)
(Photographie du Vérascope Richard)
tentures, des armoires et des sièges de la
même époque ? Pourquoi ne pas faire des
meubles d'aujourd'hui, corn-
TONY SELMERSHEIM
Automobile de Dietrich (ordre de marche)
(Photographie du Vérascope Richard)
me il y a, et depuis long-
temps , des voitures d’au-
jourd'hui ?
En vérité, c’est à un
instinctif besoin d’harmonie
que nous devrions attribuer
ce besoin si nettement res-
senti d'une transformation
radicale de notre décor.
Mais ceux qui ont entrepris
d’y répondre ne sont pas
si modestes que de vouloir
passer pour des instinctifs.
Ils agissent au nom de la
science et de sa fille, l’hy-
giène ; pour eux, le bon
sens, trop ordinaire, est
devenu le sens pratique;
leurs entreprises sont des
campagnes, leurs essais, des
tentatives. Toutes ces pré-
78
CHAMBRES D’HÔTELS
faudrait n’avoir pas visité le dernier
Salon de l’Automobile pour nier que la
carrosserie française, depuis si longtemps
en avance sur les arts du
ils pu ne pas l’être? Puisque les carrosses
Louis XV dorment dans les musées, pour-
quoi s’attarderait sur nous la tyrannie des
mobilier, soit en train de
donner sa forme, son équi-
libre définitif à un style
d’une évidente nouveauté
aussi bien par l’utilisation
du plan, par l’aménagement
et même par les matériaux
que par une conception plus
modeste et plus adroite des
lignes. L’Automobile, ou
plutôt la Maison automo-
bile créée par M. Tony
Selmersheim pour MM. de
Dietrich en est une écla-
tante démonstration, mais
une démonstration tellement
intéressante et victorieuse
qu’elle en devient exception- TONY SELMERSHEIM
nelle. Ceux qui font des
meubles ont dû être depuis
longtemps frappés par l’exemple de ceux
qui font des voitures. Et comment auraient-
Automobile de Dietrich (vue d’ensemble)
(Photographie du Vérascope Richard)
tentures, des armoires et des sièges de la
même époque ? Pourquoi ne pas faire des
meubles d'aujourd'hui, corn-
TONY SELMERSHEIM
Automobile de Dietrich (ordre de marche)
(Photographie du Vérascope Richard)
me il y a, et depuis long-
temps , des voitures d’au-
jourd'hui ?
En vérité, c’est à un
instinctif besoin d’harmonie
que nous devrions attribuer
ce besoin si nettement res-
senti d'une transformation
radicale de notre décor.
Mais ceux qui ont entrepris
d’y répondre ne sont pas
si modestes que de vouloir
passer pour des instinctifs.
Ils agissent au nom de la
science et de sa fille, l’hy-
giène ; pour eux, le bon
sens, trop ordinaire, est
devenu le sens pratique;
leurs entreprises sont des
campagnes, leurs essais, des
tentatives. Toutes ces pré-
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