DANIEL VIERGE
Peu d’artistes ont su affirmer leur person-
nalité d’une façon aussi absolue et aussi
évidente que le fit Daniel Vierge dès l’ap-
parition des premiers dessins qu'il publia
et qui marquèrent si brillamment leur place
dans l’art de l’illustration.
La formule audacieuse qu’il inscrivait
dans un art où les Doré, les Edmond Morin,
pas permis de transposer ou de faire mieux.
La robe de Nessus les drapait de ses plis
leur rendant impossible tout mouvement et
toute tentative d’émancipation, et le public
ne vit pas toujours qu’il fallait rendre à
César ce qui était à César.
Il n’est pas de plus bel éloge, de constat-
plus éloquent de l’apport d’un artiste au
mouvement et à l’évolution artistique de
Portrait de D. Vierge
les Janet et tant d’autres avaient brillé, fit
très vite école et commença la fortune
d’adroits pasticheurs qui s’emparèrent de ce
que cette vision neuve et personnelle était
venue leur apporter. Cette formule était
tellement
écrite et d’une
expression si
simple, que,
tous , furent
ensuite les pri-
sonniers d’une
méthode que
le grand ar-
tiste leur im-
posait. Il ne
leur fut même
-
t
son temps.
Cette expression particulière que Vierge
apportait à la composition et à l’effet d’une
page illustrée déconcertait un peu. Il venait
de créer et de transposer sur le papier une
vision neuve qu’on ne connaissait pas et
qui déroutait. Il demandait aux ombres
209
gris
de
et
un
à ;
afin
concours qu’on avait ignoré
il en exagérait volontairement la
de faire mieux chanter les blancs
dans la riche et puissante har-
lumière où il inscrivait le pitto-
le brillant caractère de ses compo-
tons suffisaient à sa palette mono-
un noir,
même
même
portées
jusque-1
valeur
et les
monie
resque
sitions.
Trois
chrome :
étaient le
noir, le
gris et le même
blanc que ceux
de tout le monde.
Mais Vierge avait
demandé à ces
trois tons un rap-
port de valeurs
qu’on ne leur
demandait ja-
mais. Il avait
su doser
18
Peu d’artistes ont su affirmer leur person-
nalité d’une façon aussi absolue et aussi
évidente que le fit Daniel Vierge dès l’ap-
parition des premiers dessins qu'il publia
et qui marquèrent si brillamment leur place
dans l’art de l’illustration.
La formule audacieuse qu’il inscrivait
dans un art où les Doré, les Edmond Morin,
pas permis de transposer ou de faire mieux.
La robe de Nessus les drapait de ses plis
leur rendant impossible tout mouvement et
toute tentative d’émancipation, et le public
ne vit pas toujours qu’il fallait rendre à
César ce qui était à César.
Il n’est pas de plus bel éloge, de constat-
plus éloquent de l’apport d’un artiste au
mouvement et à l’évolution artistique de
Portrait de D. Vierge
les Janet et tant d’autres avaient brillé, fit
très vite école et commença la fortune
d’adroits pasticheurs qui s’emparèrent de ce
que cette vision neuve et personnelle était
venue leur apporter. Cette formule était
tellement
écrite et d’une
expression si
simple, que,
tous , furent
ensuite les pri-
sonniers d’une
méthode que
le grand ar-
tiste leur im-
posait. Il ne
leur fut même
-
t
son temps.
Cette expression particulière que Vierge
apportait à la composition et à l’effet d’une
page illustrée déconcertait un peu. Il venait
de créer et de transposer sur le papier une
vision neuve qu’on ne connaissait pas et
qui déroutait. Il demandait aux ombres
209
gris
de
et
un
à ;
afin
concours qu’on avait ignoré
il en exagérait volontairement la
de faire mieux chanter les blancs
dans la riche et puissante har-
lumière où il inscrivait le pitto-
le brillant caractère de ses compo-
tons suffisaient à sa palette mono-
un noir,
même
même
portées
jusque-1
valeur
et les
monie
resque
sitions.
Trois
chrome :
étaient le
noir, le
gris et le même
blanc que ceux
de tout le monde.
Mais Vierge avait
demandé à ces
trois tons un rap-
port de valeurs
qu’on ne leur
demandait ja-
mais. Il avait
su doser
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