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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 7,1.1905

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Lahor, Jean: Le maison ouvrière: au grand palais
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https://doi.org/10.11588/diglit.44575#0193
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MARIE GAUTIER

Frise de cuisine, exécutée au pochoir

LA MAISON OUVRIÈRE
AU GRAND PALAIS

Très intéressante cette maison ouvrière
que M. Bliault, l’architecte du Musée
Social, a fiévreusement construite en vingt
jours pour l’Exposition d’économie sociale et
d’hygiène, organisée au Grand Palais par
le Journal.
La maison ouvrière est à l’ordre du
jour, elle est même à la mode, et le Journal
l’a compris. Le succès de cette maison et
de cette exposition, dont elle était le centre,
a été fort heureux; il aura initié le public
parisien à cette grande question de la mai-
son à bon marché, comme à d’autres ques-
tions encore de protection et de solidarité
sociales.
Il ne faut pas dire la maison ouvrière,
il faut dire la maison à bon marché, car
elle n’est pas destinée aux ouvriers seulement,
elle l’est à tous ceux dont les salaires ou les
revenus sont modestes; or, ils sont légion.
Cette maison est un cottage d’aspect
pittoresque avec ses lignes, ses couleurs plai-
santes, son toit irrégulier, son abri couvert,

son banc de repos sous un auvent, sa « fe-
nêtre fleurie », cette meulière apparente se
mariant si bien à la brique ordinaire des
arcs de décharge, et à la coloration verte
des linteaux en chêne, surmontant les baies
et la porte: mais tout cet aspect pittoresque
est aussi très simple.
Prise sur un terrain de 3oo mètres, dont
5o sont couverts par la construction, elle
est entourée d’un jardin, selon la formule
de l’abbé Lemire, avec les « plantes qui
nourrissent, celles qui réjouissent, celles qui
guérissent ». On sait la juste importance
donnée aujourd’hui à ces jardins ouvriers.
Avant que la maison soit charmante, comme
nous le demandons, il faut qu’elle soit saine,
propre d’abord, et l’on verra que ce fut
toujours la préoccupation première de l’ar-
chitecte.
La porte ouverte, nous entrons par un
perron intérieur, ce qui est mieux, perron
de quatre marches. A droite du perron, un
vestiaire fermé sous l’escalier.

F. AUBERT

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Frise au pochoir
 
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