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Salon de l'automobile-club: chambres d'hôtels
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.44575#0113
L’ART DÉCORATIF
pourrait peut-être transformer intelligemment,
créer, dans chaque hôtel même, aux diffé-
rentes catégories de chambres une physio-
nomie qui correspondrait aux besoins et
aux habitudes des différentes clientèles. Cela
vaudrait sans doute mieux que l’uniformité
de la caserne ou du boudoir, aussi antipa-
thique sous une forme que sous l’autre.
Mais n’oublions pas que le point de
rurier avaient réalisé, à mon avis, l’ensemble
le plus neuf et le plus personnel, je dirais
volontiers le seul personnel. Dans un cadre
constitué par des murs peints à l’huile et
décorés au pochoir, avec un haut lambris
en lincrusta, ils avaient installé un mobilier
en acajou massif, d’une couleur très agréable,
et de formes rationnelles. Une belle car-
pette, un décor de lit du meilleur goût, des
FLANDRIN
Chambre d’hôtel (type B.)
(sycomore et acajou)
tp
T? :
i
l M £ )
départ, ici, était la question d’hygiène, qui
se pose partout et toujours. Avoir une
chambre propre, d’une propreté évidente,
facile à vérifier, que l’on soit un grand-duc
ou un commis-voyageur : tel était évidem-
ment le programme. Voyons comment on
l’entendait pour la chambre riche, — la
chambre type A. «Cette installation sans
être surchargée d’un luxe inutile, présentera
un grand cachet d’élégance, avec tous les raf-
finements que peut comporter une demeure
destinée à recevoir une clientèle fortunée. »
Dans celle première catégorie, MM.Ser-
rideaux fort simples, — et il n’en fallait
pas plus pour faire une chambre d’une élé-
gance parfaite et distinguée, élégance due
surtout à un souci visible de l’harmonie
dans la couleur comme dans les lignes.
MM. Sauvage et Sarrazin, trahis au
dernier moment par l’infidélité d’un fabri-
cant, ont dû improviser leur exposition en
quelques jours ; faisant appel au concours
de la maison Waring et Gillow, ils ont créé
une chambre de belle allure, mais qui n’a
pas, comme la précédente, le caractère ni la
valeur d’un type.
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pourrait peut-être transformer intelligemment,
créer, dans chaque hôtel même, aux diffé-
rentes catégories de chambres une physio-
nomie qui correspondrait aux besoins et
aux habitudes des différentes clientèles. Cela
vaudrait sans doute mieux que l’uniformité
de la caserne ou du boudoir, aussi antipa-
thique sous une forme que sous l’autre.
Mais n’oublions pas que le point de
rurier avaient réalisé, à mon avis, l’ensemble
le plus neuf et le plus personnel, je dirais
volontiers le seul personnel. Dans un cadre
constitué par des murs peints à l’huile et
décorés au pochoir, avec un haut lambris
en lincrusta, ils avaient installé un mobilier
en acajou massif, d’une couleur très agréable,
et de formes rationnelles. Une belle car-
pette, un décor de lit du meilleur goût, des
FLANDRIN
Chambre d’hôtel (type B.)
(sycomore et acajou)
tp
T? :
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départ, ici, était la question d’hygiène, qui
se pose partout et toujours. Avoir une
chambre propre, d’une propreté évidente,
facile à vérifier, que l’on soit un grand-duc
ou un commis-voyageur : tel était évidem-
ment le programme. Voyons comment on
l’entendait pour la chambre riche, — la
chambre type A. «Cette installation sans
être surchargée d’un luxe inutile, présentera
un grand cachet d’élégance, avec tous les raf-
finements que peut comporter une demeure
destinée à recevoir une clientèle fortunée. »
Dans celle première catégorie, MM.Ser-
rideaux fort simples, — et il n’en fallait
pas plus pour faire une chambre d’une élé-
gance parfaite et distinguée, élégance due
surtout à un souci visible de l’harmonie
dans la couleur comme dans les lignes.
MM. Sauvage et Sarrazin, trahis au
dernier moment par l’infidélité d’un fabri-
cant, ont dû improviser leur exposition en
quelques jours ; faisant appel au concours
de la maison Waring et Gillow, ils ont créé
une chambre de belle allure, mais qui n’a
pas, comme la précédente, le caractère ni la
valeur d’un type.
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