L’ART DÉCORATIF
Ce ne sont pas seulement des estampes
de cartons et de sous-verres. La décoration
murale éveille une louable émulation.
C’est ainsi qu’un panneau de gravures
décoratives de M. Francis Jourdain, — oie,
coq blanc, coq noir, chat, montagne, nocturne,
neige, paon blanc, femme au bord de la
mer, Le soir, L’écharpe rouge, à la façon
ornementale, M. Maurice Taquoy expose
une suite amusante, à coloris simples. Vous
y remarquerez certainement la Promenade
publique où marche une nurse londonnienne,
symbole de la domesticité péripatéticienne,
flanquée d’enfants, et le Marché aux bes-
tiaux dans lequel déambulent les blouses
raides des pantois rustiques.
1
RA.FFAELLI
Notre-Dame de Paris
des planches anglaises, —- rappelle les frises
connues de cet artiste ; que M. Pinchon se
distingue aujourd’hui ; que M. Bernard
Boutet de Monvel nous séduit avec des ima-
geries de teintes plates du plus heureux
archaïsme : Le Parc, où des messieurs, dont
le romantisme s’avère d’un pince-taille, de
pantalons à pied et de chapeaux tubes,
flirtent avec des dames coiffées de capotes
à brides, le châle aux épaules, crinoline
aux hanches ; Le Chaland, Le Bar, quel
modernisme précis, anglo-saxon !
Dans un identiques esprit de synthèse
Voici M. Manuel Robbc avec un Etang
fantastique, une Claudine, très moderne,
d’une science sûre; M. La Touche, dont le
genre vieille gravure à la pointe, enjoyé de
teintes légères (le Murmure du ruisseau,
idyllique, Le chemin mouillé, Les trois dan-
seztses posées en papillons sur le bord d’une
scène où se devinent les feux de la rampe),
affirme une personnalité nouvelle; plus loin les
curiosités de M. Jacques Villon, une Estacade
de M. Luigini, d’un dessin rude, violent,
chiquenaude aux poncifs d’eaux dormantes ;
une Mère jouant avec son enfant, des
94
Ce ne sont pas seulement des estampes
de cartons et de sous-verres. La décoration
murale éveille une louable émulation.
C’est ainsi qu’un panneau de gravures
décoratives de M. Francis Jourdain, — oie,
coq blanc, coq noir, chat, montagne, nocturne,
neige, paon blanc, femme au bord de la
mer, Le soir, L’écharpe rouge, à la façon
ornementale, M. Maurice Taquoy expose
une suite amusante, à coloris simples. Vous
y remarquerez certainement la Promenade
publique où marche une nurse londonnienne,
symbole de la domesticité péripatéticienne,
flanquée d’enfants, et le Marché aux bes-
tiaux dans lequel déambulent les blouses
raides des pantois rustiques.
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RA.FFAELLI
Notre-Dame de Paris
des planches anglaises, —- rappelle les frises
connues de cet artiste ; que M. Pinchon se
distingue aujourd’hui ; que M. Bernard
Boutet de Monvel nous séduit avec des ima-
geries de teintes plates du plus heureux
archaïsme : Le Parc, où des messieurs, dont
le romantisme s’avère d’un pince-taille, de
pantalons à pied et de chapeaux tubes,
flirtent avec des dames coiffées de capotes
à brides, le châle aux épaules, crinoline
aux hanches ; Le Chaland, Le Bar, quel
modernisme précis, anglo-saxon !
Dans un identiques esprit de synthèse
Voici M. Manuel Robbc avec un Etang
fantastique, une Claudine, très moderne,
d’une science sûre; M. La Touche, dont le
genre vieille gravure à la pointe, enjoyé de
teintes légères (le Murmure du ruisseau,
idyllique, Le chemin mouillé, Les trois dan-
seztses posées en papillons sur le bord d’une
scène où se devinent les feux de la rampe),
affirme une personnalité nouvelle; plus loin les
curiosités de M. Jacques Villon, une Estacade
de M. Luigini, d’un dessin rude, violent,
chiquenaude aux poncifs d’eaux dormantes ;
une Mère jouant avec son enfant, des
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