ÉMILE GALLÉ
Eaïence de S‘ Clemenl
« ment je me suis détaché de toutes
« les misères qui m’ont si douloureuse-
« ment affligé quand j’étais exposant,
« exposé, industriel, etc. J’espère vous
« retrouver dans une belle sphère pure
« où nous jouirons, sans travail, des
« lois de la lumière, lesquelles nous
« avons appliquées ; nous en serons
« pénétrés. Tout nous sera paternelle-
« ment expliqué. Je souhaite que ce
« que vous désirez accomplir se réalise,
« ce sera justice; je souhaite davantage
« que votre âme se rassérène et que
« vous goûtiez encore quelques années
« de repos. Je ne puis plus causer,
« sans cela je vous prierais de venir.
« Je vous serre les deux mains
« pour toute la vie, en attendant cette
« rayonnante existence en laquelle j’ai
« foi par delà les souffrances et les
« obscurités.
« Je vous embrasse comme l’un
« de mes meilleurs amis, mon cher
« Henrivaux. Tous mes vœux à vous,
« à Mme H... et pour votre fils.
« Adieu de tout cœur.
« Emile Galle.
« Nancy, 3i août 1904. »
« lettre ne vous est point par-
te venue... Fausse adresse... Je
« vous contais mes misères et
« vous faisais mes adieux; je vous
« les renouvelle. Je vous remercie
« pour toutes vos bontés et pour
« votre chaleur de cœur envers
« un artiste isolé, alors que vous
« étiez un grand industriel.
« Vous avez donc favorisé
« par votre amitié, par vos écrits
« bienveillants durant vingt-cinq
« ans, le développement de mes
« ateliers, celui de mon industrie;
« aujourd’hui je me sens faiblir,
« les forces me manquent; j’ai
« souffert de différentes crises qui
« m’ont fait tomber dans une fai-
« blesse excessive et interrompu
« ma convalescence. J’ai pris ma
« part de vos soucis, nos épreuves
« sont destinées à nous amener
« à un état suprême. Personnelle-?
I 25
Eaïence de S‘ Clemenl
« ment je me suis détaché de toutes
« les misères qui m’ont si douloureuse-
« ment affligé quand j’étais exposant,
« exposé, industriel, etc. J’espère vous
« retrouver dans une belle sphère pure
« où nous jouirons, sans travail, des
« lois de la lumière, lesquelles nous
« avons appliquées ; nous en serons
« pénétrés. Tout nous sera paternelle-
« ment expliqué. Je souhaite que ce
« que vous désirez accomplir se réalise,
« ce sera justice; je souhaite davantage
« que votre âme se rassérène et que
« vous goûtiez encore quelques années
« de repos. Je ne puis plus causer,
« sans cela je vous prierais de venir.
« Je vous serre les deux mains
« pour toute la vie, en attendant cette
« rayonnante existence en laquelle j’ai
« foi par delà les souffrances et les
« obscurités.
« Je vous embrasse comme l’un
« de mes meilleurs amis, mon cher
« Henrivaux. Tous mes vœux à vous,
« à Mme H... et pour votre fils.
« Adieu de tout cœur.
« Emile Galle.
« Nancy, 3i août 1904. »
« lettre ne vous est point par-
te venue... Fausse adresse... Je
« vous contais mes misères et
« vous faisais mes adieux; je vous
« les renouvelle. Je vous remercie
« pour toutes vos bontés et pour
« votre chaleur de cœur envers
« un artiste isolé, alors que vous
« étiez un grand industriel.
« Vous avez donc favorisé
« par votre amitié, par vos écrits
« bienveillants durant vingt-cinq
« ans, le développement de mes
« ateliers, celui de mon industrie;
« aujourd’hui je me sens faiblir,
« les forces me manquent; j’ai
« souffert de différentes crises qui
« m’ont fait tomber dans une fai-
« blesse excessive et interrompu
« ma convalescence. J’ai pris ma
« part de vos soucis, nos épreuves
« sont destinées à nous amener
« à un état suprême. Personnelle-?
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