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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 7,1.1905

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Lahor, Jean: Le maison ouvrière: au grand palais
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https://doi.org/10.11588/diglit.44575#0199
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L’ART DÉCORATIF

idéalement saine. Les pièces pourraient être
plus grandes, c’est entendu; mais dans ces
sortes de maisons elles ne sont jamais
grandes; elles sont généralement ici de
3m.5o sur 4.
On a élevé et montré bien des maisons
à bon marché; mais, je crois que jusqu’alors
l’on n’avait jamais tenté, en France du
moins, de décorer et de meubler l’une de ces
maisons, pour y former tout un ensemble

nouvel art social, qui répondra aux besoins
nouveaux de la démocratie et de la vie mo-
dernes. On sait peut-être aussi qu’une 5o-
ciété se forme en ce moment d'art popu-
laire et d’hygiène, qui se rattache, par la
communauté de pensée nécessaire et une
sorte d’alliance à la belle Société française
des habitations à bon marché, qu’ont fondée
ces hommes du plus haut mérite, M. G. Picot,
M. Siegfried, M. Cheysson, M. Cacheux,


_'_
BLIAULT
Plan de l’étage

décoratif se rapprochant le plus possible de
l’idéal par son goût, sa simplicité et son bon
marché. Faire voir ou indiquer ce que peut
et doit être la maison de l’avenir, rappeler
en cette « maison ouvrière » que l’art comme
la lumière doit entrer partout, jusqu’en la
demeure la plus modeste, et pour cela peu
coûter, être à bon marché, comme la maison
même, voilà ce que nous voulions, et voilà
qui eût été nouveau, mais n’a été, à mon
vif regret, réalisé qu’en partie.
On sait mes intentions de donner l’art
à tous, d’apporter aux plus humbles « l’as-
sistance de la beauté», d’appeler ou de rap-
peler vers le peuple, vers sa maison d’abord,
les meilleurs de nos artistes, jusqu’ici plus
intéressés ailleurs, de les inviter à créer ce

on sait que notre Société, complétant leur
œuvre, veut, entre autres choses, donner la
décoration, le mobilier, l’art, en un mot,
au meilleur marché possible, et pense dès
lors de plus en plus à servir d’intermédiaire
entre les vrais artistes dont nous parlions
et tout un public nouveau qui les attend,
déjà les demande, et celui d’abord de toutes
ces maisons à bon marché. On voit que nous
tendons ainsi à créer l’égalité dans l’habita-
tion, comparable à l’égalité qui désormais
existe aussi dans le costume.
Quand la maison du Journal se cons-
truisit, je fus prié par M. Jean Hébrard, le
très distingué et très aimable secrétaire gé-
néral de la Fédération nationale de la mu-
tualité, et pour quelque temps celui de cette

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