L’ART DÉCORATIF
M'"e LACOMBE
Lalique, pour décorer des aumônières,
a trouvé la broderie continuant en gros fils
d’argent l’ornement ciselé formant monture,
puis pour finir la broderie, trop épaisse à
son gré, des impressions de métal oxydé
qui se perdent dans le fond de l’étoffe ou
de la peau brodée.
Prouvé, alternant l’aquarelle et la bro-
derie de soies pâles, soulignées de fils d’or
ou d’argent, a décoré des robes et des étoffes
pour meubles.
Yoni et de Feure ont harmonisé en bro-
deries d’un art extrême des fleurs, des guir-
landes de fruits, des plumes de paons, des
nuages et des jeux de vagues en tons de
nature, pour le décor de toilettes qui font
rêver à des paradis du goût.
Paul Ranson et Rippl-Ronay (ceux là,
si je ne me trompe, les tout premiers qui
aient exposé des broderies) s’en sont tenus
aux larges panneaux décoratifs, rappelant
les hautes lisses des temps passés, et s’en
sont tenus à l’art décoratif moderne, selon
les principes de Walter Crâne et de Morris.
A leur exemple, en Allemagne, Hermann
Obrist et Otto Modersohn se sont également
voués à la broderie murale, mais tandis que
Ranson et Rippl-Ronay brodent entièrement
leurs panneaux de laine mate, Obrist et
Modersohn n’appliquent qu’un décor de
soies floches sur des fonds de satin ou de
velours rehaussées de fils d’or à l’imitation
de ces inimitables maîtres : les japonais.
(A suivre.)
Prince B. Karageorgevïtch.
V. LHUER
208
Décor d'ombrelle j
M'"e LACOMBE
Lalique, pour décorer des aumônières,
a trouvé la broderie continuant en gros fils
d’argent l’ornement ciselé formant monture,
puis pour finir la broderie, trop épaisse à
son gré, des impressions de métal oxydé
qui se perdent dans le fond de l’étoffe ou
de la peau brodée.
Prouvé, alternant l’aquarelle et la bro-
derie de soies pâles, soulignées de fils d’or
ou d’argent, a décoré des robes et des étoffes
pour meubles.
Yoni et de Feure ont harmonisé en bro-
deries d’un art extrême des fleurs, des guir-
landes de fruits, des plumes de paons, des
nuages et des jeux de vagues en tons de
nature, pour le décor de toilettes qui font
rêver à des paradis du goût.
Paul Ranson et Rippl-Ronay (ceux là,
si je ne me trompe, les tout premiers qui
aient exposé des broderies) s’en sont tenus
aux larges panneaux décoratifs, rappelant
les hautes lisses des temps passés, et s’en
sont tenus à l’art décoratif moderne, selon
les principes de Walter Crâne et de Morris.
A leur exemple, en Allemagne, Hermann
Obrist et Otto Modersohn se sont également
voués à la broderie murale, mais tandis que
Ranson et Rippl-Ronay brodent entièrement
leurs panneaux de laine mate, Obrist et
Modersohn n’appliquent qu’un décor de
soies floches sur des fonds de satin ou de
velours rehaussées de fils d’or à l’imitation
de ces inimitables maîtres : les japonais.
(A suivre.)
Prince B. Karageorgevïtch.
V. LHUER
208
Décor d'ombrelle j