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Boutet, Henri: Daniel Vierge
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.44575#0254
DANIEL VIERGE
derne, son nom commença à s’imposer dans
les milieux artistes, et son évidente person-
nalité s’affirma parmi les dessinateurs d’il-
lustration.
J’ai devant les yeux toutes ces merveil-
leuses pages sur les théâtres, sur l’expulsion
des jésuites, sur les ballets d’opéra et sur
les événements d’Espagne. Puis aussi, toutes
de Michelet qui le demanda lui-même à
l’éditeur Lacroix. Présenté à Victor Hugo
et à Paul Meurice par Léopold Flameng, il
fit l’illustration des œuvres du grand poète :
L'Année terrible, L’Homme qui rit, Notre-
Dame de Paris, Quatre-vingt-treize, etc.
Puis, en dehors des travaux éparpillés dans
les illustrés et dans les magazines, il fit en-
La Fosse aux Ours, au Jardin des Plantes (Gouache)
celles sur Paris, sur les inondations, sur la
neige du rude hiver de 1879, sur la démo-
lition de la butte des Moulins et sur les
travaux de l’Exposition et tous ces fragments
de notre vie de tous les jours qu’il marquait
en d’abondantes et précieuses pages débor-
dantes d’expression de mouvement et de
vie. Et dire que c’est le Kodack dans sa
monotonie et son exactitude mensongère
qui suffit maintenant à nos cerveaux blasés.
Oui, il faut le suivre, ce prestigieux
Vierge, dans toute la suite d’illustrations
qu’enfanta ce cerveau puissamment créateur.
Nous les retrouvons, ces belles pages, dans
la Mosaïque, le Musée des Familles, le Tour
du Monde. Puis ce fut Y Histoire de France
core : La Revanche de Clodion, La Maison
de Naqareth, Le Voyage au pays des mil-
liards; il illustra les œuvres d’Edgar Poe...
que sais-je encore ? La bibliographie de son
œuvre demanderait bien des pages...
C’est alors qu’il commença les dessins
du Pablo de Ségovie, qui fut son œuvre de
prédilection et qu’il termina longtemps après
son accident. Il en reste ce livre merveil-
leux que les amateurs connaissent et qui
domine son œuvre.
Il y travaillait, à ce Pablo qui lui était
si cher, quand, en 1880, à la suite d’un
banquet chez Victor Hugo, aux fêtes en
l’honneur de ses 80 ans, placé à table près
d’une fenêtre qu’on ouvrit, il prit froid.
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derne, son nom commença à s’imposer dans
les milieux artistes, et son évidente person-
nalité s’affirma parmi les dessinateurs d’il-
lustration.
J’ai devant les yeux toutes ces merveil-
leuses pages sur les théâtres, sur l’expulsion
des jésuites, sur les ballets d’opéra et sur
les événements d’Espagne. Puis aussi, toutes
de Michelet qui le demanda lui-même à
l’éditeur Lacroix. Présenté à Victor Hugo
et à Paul Meurice par Léopold Flameng, il
fit l’illustration des œuvres du grand poète :
L'Année terrible, L’Homme qui rit, Notre-
Dame de Paris, Quatre-vingt-treize, etc.
Puis, en dehors des travaux éparpillés dans
les illustrés et dans les magazines, il fit en-
La Fosse aux Ours, au Jardin des Plantes (Gouache)
celles sur Paris, sur les inondations, sur la
neige du rude hiver de 1879, sur la démo-
lition de la butte des Moulins et sur les
travaux de l’Exposition et tous ces fragments
de notre vie de tous les jours qu’il marquait
en d’abondantes et précieuses pages débor-
dantes d’expression de mouvement et de
vie. Et dire que c’est le Kodack dans sa
monotonie et son exactitude mensongère
qui suffit maintenant à nos cerveaux blasés.
Oui, il faut le suivre, ce prestigieux
Vierge, dans toute la suite d’illustrations
qu’enfanta ce cerveau puissamment créateur.
Nous les retrouvons, ces belles pages, dans
la Mosaïque, le Musée des Familles, le Tour
du Monde. Puis ce fut Y Histoire de France
core : La Revanche de Clodion, La Maison
de Naqareth, Le Voyage au pays des mil-
liards; il illustra les œuvres d’Edgar Poe...
que sais-je encore ? La bibliographie de son
œuvre demanderait bien des pages...
C’est alors qu’il commença les dessins
du Pablo de Ségovie, qui fut son œuvre de
prédilection et qu’il termina longtemps après
son accident. Il en reste ce livre merveil-
leux que les amateurs connaissent et qui
domine son œuvre.
Il y travaillait, à ce Pablo qui lui était
si cher, quand, en 1880, à la suite d’un
banquet chez Victor Hugo, aux fêtes en
l’honneur de ses 80 ans, placé à table près
d’une fenêtre qu’on ouvrit, il prit froid.
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