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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 7,1.1905

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Félice, Roger de: La peinture aux salons
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https://doi.org/10.11588/diglit.44575#0287
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L’ART DÉCORATIF

Désertant sa chère Bretagne, M. Cotiet
a su retrouver sur les plateaux décharnés de
la Vieille-Castille des thèmes aussi conformes
à son rude génie qu’en Léonois ou en Cor-
nouaille : Avila, où vécut sainte Thérèse,
âpre cité qu’une ceinture de tours calcinées
enserre comme la corde nouée d’une car-
mélite ; les cathédrales de Ségovie, de Sala-
manque, dont la niasse dominatrice s’éclaire,
la nuit tombée, d’un dernier rayon, rutilante
sur un ciel de plomb, soufrée sur un ciel
de turquoise morte, orangée sur un ciel
bleu. Peinture lourde, sans air, et qui sent
l’effort, mais d’une puissance impression-
nante.
M. Le Sidaner a eu l’étrange idée d’em-
prunter un sujet à M. Luigi Loir ou à

M. Raffaëlli : une rue de Paris à la nuit
tombante. Ce sont encore des fenêtres qui
s’allument, mais des fenêtres de bouillon
Duval ou de salon de coiffure, au lieu de
celles d’un presbytère de village... Un fiacre,
un omnibus peints par Le Sidaner ! — Ver-
laine les a bien chantées, les rues de Paris?
— Oui. Mais j’aime mieux les Fêtes galantes
ou la Bonne chanson. Et j’aime mieux, de
M. Le Sidaner, l’humble village sous la
neige, le Trianon rosissant, le ruisseau bleu
sous un vieux pont, avec des arbres jaunis,
et surtout ce perron de jardin, ensoleillé,
vermeil, où la lumière frémit, où l’on croit
entendre les abeilles et sentir les fleurs.
R. de Félice.


SOROLLA Y BAST1DA

L'Été
(Artistes Français)

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