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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 7,1.1905

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Rambosson, Yvanhoé: La sculpture aux salons
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https://doi.org/10.11588/diglit.44575#0320
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cas médical, une pitoyable appréhension en-
fantine qui lui donne un très vif charme
mélancolique. M. Félix Charpentier sait
marier la tradition académique au souci des
attitudes sincères. Sa Bacchante est ner-
veuse et frissonnante et sa Jeanne d’Arc a
le mérite d’être originale après tant d’autres.
Avec l’Enlèvement de Psyché par les Zé-
phyrs^ M. Chrétien rénove habilement les
thèmes chers au dix-huitième siècle.
M. Henry Cros s’est depuis longtemps
donné plaisir à forcer une matière rebelle à
exprimer des formes et des harmonies. La
pâte de verre, d’une fraîcheur jeune, aux
colorations printanières, ne se prête pas ai-
sément aux savants modelages, mais confère
aux sujets qu’elle illustre un charme de pri-
mitivité naïve et délicate.
M. Peynot réexpose en marbre, sous le
titre de Poésie pastorale, un fragment du


L. DELAGRANGE

Guerrier (ébène et bois des îles)
(Artistes Français^


monument de Français, dont le
plâtre m’avait déjà paru lyrique-
ment nerveux et souple. C’est
un des succès les plus nets du
Salon avec la George Sand de
M. Sicard. Cette dernière s’al-
languit rêveuse dans des étoffes
ductiles, le visage pétri de pensée
et de passion, sous les cheveux
abondants. A côté de cette œuvre
marquante, le même artiste pro-
duit un buste plein de volupté
moderne. C’est dans une atmos-
phère de jeunesse comme un
véritable épanouissement floral.
Dans le même sentiment,
M. Hippolyte Lefebvre a composé
L’Été, commande de l’État. 11
a eu l’audace de rompre avec les
traditions allégoriques surannées,
pour puiser dans le spectacle de
notre époque une suffisante évo-
cation. Une femme en costume
d’aujourd’hui, à l’ombre d’un
large chapeau, un bouquet dans
une main, une ombrelle dans
l’autre, nous fait songer aux
joies claires de l’été mieux que
telles ou telles fatigantes nymphes
aux gestes trop convenus et trop
connus.
A des sources plus reculées
se rattache l’inspiration de M. Se-

CONSTANTIN MEUNIER

Mllieiir (Société Nationale)
(Photographie Louis Lemery)

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