Les belles choses de M.
Lucien Gaillard ne s’imposent pas
seulement par le sentiment de la
composition qui est pittoresque,
témoins le vase bronze brun
formé de scarabées dressés, le
cratère d’argent, les peignes de
coraux et de cornes teintées ser-
tissant des métaux orfévrés ; mais
il y a dans ces formes, surtout
dans le sentiment du bronze,
une force mtile et sobre, d’un
très grand caractère.
Tout proche, M. Eugène
Feuillàtre tire de ses fours ces
coupes délicates où se jouent les
reflets et les moires. Nul n’ame-
nuisa l’émail plus exquisement,
ne l’enrichit mieux d’opales et de
fluors : c’est de la lumière em-
prisonnée.
Le peigne hippocampes de
M. André Peter est louable. Il
faudra s’arrêter devant les boucles
et broches de M. Henri Dubret,
les cornes de style gracieux en
Reliur
R. KIEFFER
leur coloris de M. Paul Follot, les
bijoux de M. Charles Massin en colla-
boration avec MM. G. Jumeau et
L. Heurtebise, de MM. Louis Reinach
et P. Bonnaud ; les boucles historiées
de Mlle Marguerite Beluze, peut-être
trop calquées sur des gardes japonaises.
Je n’aurai garde d’oublier les émaux
de M. J. Quercia, diadème vigne et
raisins de cymophane, d’une légèreté
aérienne; les pièces de M. André
Bûcher, d’un art très personnel ; ni les
ferronneries argent et platine de M.
Edgar Brandt, dont le métier sûr et le
goût exquis se sont tout de suite im-
posés à tous. M. Lionel Le Coûteux
montre une facture intéressante. Ses
agrafes en scarabées d’or, son pendentif
broche hippocampe sont d'une majesté
riche. Un vide-poche, écaille d’huître
et crabes, cire perdue, avec incrusta-
tion de perles et d’or, rappelle qu il
est resté sculpteur autant que bijoutier.
Saluez la vitrine de M. René
Lalique, sensiblement plus importante
286
Lucien Gaillard ne s’imposent pas
seulement par le sentiment de la
composition qui est pittoresque,
témoins le vase bronze brun
formé de scarabées dressés, le
cratère d’argent, les peignes de
coraux et de cornes teintées ser-
tissant des métaux orfévrés ; mais
il y a dans ces formes, surtout
dans le sentiment du bronze,
une force mtile et sobre, d’un
très grand caractère.
Tout proche, M. Eugène
Feuillàtre tire de ses fours ces
coupes délicates où se jouent les
reflets et les moires. Nul n’ame-
nuisa l’émail plus exquisement,
ne l’enrichit mieux d’opales et de
fluors : c’est de la lumière em-
prisonnée.
Le peigne hippocampes de
M. André Peter est louable. Il
faudra s’arrêter devant les boucles
et broches de M. Henri Dubret,
les cornes de style gracieux en
Reliur
R. KIEFFER
leur coloris de M. Paul Follot, les
bijoux de M. Charles Massin en colla-
boration avec MM. G. Jumeau et
L. Heurtebise, de MM. Louis Reinach
et P. Bonnaud ; les boucles historiées
de Mlle Marguerite Beluze, peut-être
trop calquées sur des gardes japonaises.
Je n’aurai garde d’oublier les émaux
de M. J. Quercia, diadème vigne et
raisins de cymophane, d’une légèreté
aérienne; les pièces de M. André
Bûcher, d’un art très personnel ; ni les
ferronneries argent et platine de M.
Edgar Brandt, dont le métier sûr et le
goût exquis se sont tout de suite im-
posés à tous. M. Lionel Le Coûteux
montre une facture intéressante. Ses
agrafes en scarabées d’or, son pendentif
broche hippocampe sont d'une majesté
riche. Un vide-poche, écaille d’huître
et crabes, cire perdue, avec incrusta-
tion de perles et d’or, rappelle qu il
est resté sculpteur autant que bijoutier.
Saluez la vitrine de M. René
Lalique, sensiblement plus importante
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