L' art pour tous: encyclopédie de l'art industriel et décoratif (2.1862)

T Année.

L'ART POUR TOUS.

N° 38.

XVIe SIÈCLE. — ÉCOLE ALLEMANDE. CHEMINEE

PAR W. DIETTERLIN.

Dans la Préface de la 1™ édition de son Œuvre d'Architecture,
que nous avons eu la patience de déchiffier malgré l'obscurité
du style, W. Dietterlin (p. 22, 82, 134) nous apprend qu'appelé
àla cour de Wurtemberg (p. 82 ) par l'intendant Conrad Schloss-
bergcr, il s'y vit occupé pendant deux ans de nombreux travaux,
en compagnie de son ami Henri Schickart, architecte de la cour.
Ces travaux avaient pour objet la décoration intérieure et l'ameu-
blement de la résidence princière de Stuttgard, aux constructions
de laquelle on venait de mettre la dernière main. Les ouvrages
à exécuter paraissent avoir été soigneusement concertés avec son
intelligent protecteur Conrad, auquel Dietterlin dédie son livre
et qu'il nous dépeint comme un amateur fanatique d'ouvrages de
menuiserie. I! cite même certaine merveilleuse Armoire qu'ils
avaient combinée avec un soin infini, et aux proportions de la-
quelle ils étaient arrivés à donner cette rare harmonie qui fait les
chefs-d'œuvre. — Nous reviendrons prochainement, à propos d'un
rapprochement curieux, sur la présente Cheminée, qui est la
pl. 02 de l'édition de Nuremberg. — ( Fac-similé.)

3n ter SSorrebe bet erflen 2(u?gatc feincS SffierfeS ûber bie Saufunll,
bie n>ir, trot} be« tâtf)fe(|aften ©it)le«, fo gebulbiq mareit ju entjiffmt,
metbet 2P. Dietterlin ( S. 22, 82, 134), bap er, au Mit roùttém.
Èetgtffteh §cf (S. 82)burd) ben Sluffejjer Sontab Sdjtojjteïgtï 6eru>
fen< tort }>uei 3afjic lang mit jaljlrcidjtn Slrbtiten, gemcinfrtiaftlirt)
mit feiiicm Steunbe, •§ c in t i d) @djtc£art, tem SSaumeiftev ici $oftS,
befangen blteb. SMefe Sfvbeiteu bejogen fid; uuf bie innere aSerjietung
unb iîluêflattung ber fûrfHidjen SRtjibtnj 511 ©tuttgart, beren SSauten
man foeben bcetibig tïjatte. Hcbec bie ju ïoll^ieîjeuben SBerfe (djeiut
ftd) SHettcvlitt forgfâltig mit feinem eiufirtit«»ollen S3tfdniçev beiattjen
}U Çaftcn; bafjcv cignet i!;m Eicttcttin feitt i'ud) ju; aud) fdntbcrt er
uns bcnfelbcn nié eilten rcfywStmcrifdjen Siebljaber son ©d)rctueravbei>
tcn. St etnjfiljnt fogcn: einett geroiffen 2Bunbevfd; tan f, ben (te mit
einem uncnbltdjcn Slctp trfonuen unb beffeu Sljeilc fie fo, gefdjtctt in
einanber geurbnet fjatten, bajj biefer ©djtanf, butd) feinc fjoctjfi f)avmo.
nlfdje ®liebetttng, tin SDieijtevfiûtf gercotten roar. Sine fettfamt
3u(ammenjlcttung htiib uns nadjflenS ju beiliegeutem Jîamiit juriief'
fûbteu, ter bie 62. SUlatte in ber Sîùvnbevger 2U8gabe bilbet. —
( Fac-similé. )

W. Diellerlin ;(pp. 22, 82,134), in the préface of the first édition
of bis Architectural work, relates that, called at the court of
Wurtemberg (p. 82) by the intendant Conrad Schlossberger, lie
was occupied during two years with numerous works, in society
of his friend Henri Schickart, the court architect. Their endea-
vours had for principal object the interior décoration and furni-
ture of the princely résidence of Stuttgart. The works to be
executed seem to bave been carefully concerted with his intelli-
gent protector Conrad. Dietterlin dedicated bis book to him
and speaks of him as a fanatic admirator of carpentry. He.even
mentions a marvellous Press, which tbey had combined with
infinité care, and to the proportions of which tbey had given the
élégant harmony which constitutes a master-piece. — We intend
speaking again on the présent Chimney, the sixiy-second plate
of the Nuremberg édition. — (Fac-similé.)

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