LES TOILES.
encore pris de l’Odysséc,tout au commcncetnentdu i^.liure : là où Telemaque demande à
Eumée, Sisi mtre îemlopéeftencores à k maisiit, ousiquelqueatttrel’a epusée, & que le liB d’Flyffirfoie
rtmply d’ Arùgnées.
èifMt gr fuyl&iç ptrnnp sisi>{ 3 rs dç r\Jh
dvSpcùv ctTT^oç ’iystji&p 0 Q'csbûjYiQç Ji 7ivv dCvri,
xJovti ciïdtvcqcov jsid d&tyyict ztîras eycvozt.
HeGode en ses Labouragcs. qm JY ctsyêm \?&ottcu; aLçyc^ria* Utnicherïes Aratgnêes horsdestonneâux*
À quoy le confomie ausli ce lenaire dc Cratinus ; a^tyytmym ç'îw ’tyyiç tyiv ytç’êgçc* Tu us surcy lè
<yentre d'Araignées. Et en Plautejîa vieille esdentée Staphyla s’escrie :
K^An ne quis œdes auserat ?
Nam hic apud nos nïhilesi ahud quasii surihus;
Ita inaniis simt oppleta atque Araneis*
PlusenCatulle, * ......
. Nam tui Catulli
Flenussiicculm e(t Aranearum.
Èt en vn autre endroit encoresa
Ne tenuem texens fubltmis Aranea telam?
Deserto ïnQMalij no?mneopHssacïat„ ; . . .
Somme que cout cela ne tend qu 3à denoter lasoîitudê &: desolation d’vn lieu> comme sexpîi-
que mesme noître Autheur.
S’ eslançans en l’airsdon Hesiode. Ceîa èsl à la fîn des Oeuurcs & des îours, où Hes ode
appelles Araignée cLèpoi7roiywv, quàsî volanteparl'air> àcausequelle selancè& suspond pour
arresterles cordages, oùestattachéesatoile»
vy yip 5i v3 vrif/jcr dêpcn7JVTa7Dç acdA’flÇ'- q . ■ -,
Reste maintenantdeconferericyladescripriondesÂrâignées&deleursouurages}traiâ:éc
par trois cxcellens Àutheurs commeà l’enuy s vnde l’autre : Plutarque, Pline, &c Philostrate; Psvtarqti
dont le prcmier aii traièté, Jssiifint lesplus capahlesde raison, lesanimaux de la terre oude l’eau, parlc
ainsi; Pour combien de raifons deuons-nous admirer Vouurage des Àraignées ; vray exemplaire &patrony
tantdes toilesque font lesfemmes,qùe despants de retsâes cbajsiurs ? Carla fubtilitk de jon silet, dr la di-
ïigence deft t jsiire esimerueilleufement cxaffe, n’esiant njd claires suoyes & mailtesfeparées l’vne de l’au-
tre, ny ourdie enlong en forme de chaisne, ains comme vne taye toute vnie & continuée : enduite quant dp
quant de certain empoix sore gluknt & imperceptïble qui la tient serme ,& teinte d'vne coulcur tirant Jur
cesie de l’airou des nuées, afin detrompermteuxlaveuè. Maisfur toutlaconduittede cet indusirïeux artisice
ssi esirange, ou tout aufii toftque laproye a donné dedans, elle Ven apperçoit foudain dguisie divn expert oyfc-
lier ou chafeur,& fçaït sort bien ramener dfiy lesilé & le racncillir. Tout cda,fi nows ne le voyons ordinaire-
went d î œihnepourroit cn forte quelconque estre creu de nous, ams nom Jèmbleroït estre quelqtie miraclesitù
vn compte faict dpiaisir. t .. .
Plutarqueparle icy seuîement de ces Araignées qui se tistent oüprocréent és plancliers
encoigneures demaisons, dont i’on sesert communément pour arrester le sang de quelque le-
gere blesteure,d’vn cousteau ou autreferrèmént. Austi à la verité il sembie que tout le faièt des
Araignées despende de ces silaiilens qui vont discourant par s air, eii la serenité du Printemps
& Automne : ce qui leur sert de matierë pour leurs ouurages,&: ne le font que filer, hy plus nÿ
moins que lcs femmes le lin ou le chanvre„ Car i’ay obserué plusieurs fois, que quand les A-
riighécs tiss'ent leurs toiles és iardins & aux champs, lesquelles ne sont pas de la qualité desslis-
dide,maisenforme d’vnePanthieresuspenduëen sais, ellespoienten premierlieuvn petie
pelottoh dc lapropre estoffe de ces filamés, tout au beaümilieü deleur strudure, ayans arresté
idesiales deuxprincipauxmaistresparoùellesmontent ôcredescendent, & vont& viennent à
chaque retoür prendre vn peu de cestefilasie, qu’ellcs conduisent &accommodentenlasorte
que nou’s voy011s. Quesi vous venez àrompre s vn de ces maistres qui soustiennét leur ouura-
ge, lapremicre chosë qu’elles feront,ce serad’ailer enleuer tres-soigneusement cepetit pe-
Ibtton, &:semportéraUecqueSelie^ comme s’il leurdeuoit resteruir vne autrefoisàfaireleuË
toile„ S’il proiiient puis apres deleur ventrc, àinsi que sestiment Plutarqueautraidé d’OsiriSj,
Oüide au pastage cy-desiusalleguç, & Pline en celuy qüe nous adiousterons tout incotinenc,
ensemble coute la troupe presque des Naturalistes, ou bien si elles le prennent de ceste impres-
sion de s air, ie ne le veux pas contester ilÿ debattre contre de si grands personnages; trop bien
puis-ie dire cdmme en pastant; qu en ces silàmens destus-dits (que quelqùes-vns appéllent lc
charpy denature) il y d demerueilleux secrets&mÿste.res,auecdes vertus&proprietez tres-
giandes, mesmementpourles playès, dont scn ay veud’admirablesefFe£rs„ Et dit on bien da-
uantage,que ces Atomesoucorpdscules quenous voyonsenvn perpetuei mouuementésrays
du Soleif sont comme vnitez és nombires, ou poihèfs indiuisibles és Gèometriques: de la
encore pris de l’Odysséc,tout au commcncetnentdu i^.liure : là où Telemaque demande à
Eumée, Sisi mtre îemlopéeftencores à k maisiit, ousiquelqueatttrel’a epusée, & que le liB d’Flyffirfoie
rtmply d’ Arùgnées.
èifMt gr fuyl&iç ptrnnp sisi>{ 3 rs dç r\Jh
dvSpcùv ctTT^oç ’iystji&p 0 Q'csbûjYiQç Ji 7ivv dCvri,
xJovti ciïdtvcqcov jsid d&tyyict ztîras eycvozt.
HeGode en ses Labouragcs. qm JY ctsyêm \?&ottcu; aLçyc^ria* Utnicherïes Aratgnêes horsdestonneâux*
À quoy le confomie ausli ce lenaire dc Cratinus ; a^tyytmym ç'îw ’tyyiç tyiv ytç’êgçc* Tu us surcy lè
<yentre d'Araignées. Et en Plautejîa vieille esdentée Staphyla s’escrie :
K^An ne quis œdes auserat ?
Nam hic apud nos nïhilesi ahud quasii surihus;
Ita inaniis simt oppleta atque Araneis*
PlusenCatulle, * ......
. Nam tui Catulli
Flenussiicculm e(t Aranearum.
Èt en vn autre endroit encoresa
Ne tenuem texens fubltmis Aranea telam?
Deserto ïnQMalij no?mneopHssacïat„ ; . . .
Somme que cout cela ne tend qu 3à denoter lasoîitudê &: desolation d’vn lieu> comme sexpîi-
que mesme noître Autheur.
S’ eslançans en l’airsdon Hesiode. Ceîa èsl à la fîn des Oeuurcs & des îours, où Hes ode
appelles Araignée cLèpoi7roiywv, quàsî volanteparl'air> àcausequelle selancè& suspond pour
arresterles cordages, oùestattachéesatoile»
vy yip 5i v3 vrif/jcr dêpcn7JVTa7Dç acdA’flÇ'- q . ■ -,
Reste maintenantdeconferericyladescripriondesÂrâignées&deleursouurages}traiâ:éc
par trois cxcellens Àutheurs commeà l’enuy s vnde l’autre : Plutarque, Pline, &c Philostrate; Psvtarqti
dont le prcmier aii traièté, Jssiifint lesplus capahlesde raison, lesanimaux de la terre oude l’eau, parlc
ainsi; Pour combien de raifons deuons-nous admirer Vouurage des Àraignées ; vray exemplaire &patrony
tantdes toilesque font lesfemmes,qùe despants de retsâes cbajsiurs ? Carla fubtilitk de jon silet, dr la di-
ïigence deft t jsiire esimerueilleufement cxaffe, n’esiant njd claires suoyes & mailtesfeparées l’vne de l’au-
tre, ny ourdie enlong en forme de chaisne, ains comme vne taye toute vnie & continuée : enduite quant dp
quant de certain empoix sore gluknt & imperceptïble qui la tient serme ,& teinte d'vne coulcur tirant Jur
cesie de l’airou des nuées, afin detrompermteuxlaveuè. Maisfur toutlaconduittede cet indusirïeux artisice
ssi esirange, ou tout aufii toftque laproye a donné dedans, elle Ven apperçoit foudain dguisie divn expert oyfc-
lier ou chafeur,& fçaït sort bien ramener dfiy lesilé & le racncillir. Tout cda,fi nows ne le voyons ordinaire-
went d î œihnepourroit cn forte quelconque estre creu de nous, ams nom Jèmbleroït estre quelqtie miraclesitù
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Plutarqueparle icy seuîement de ces Araignées qui se tistent oüprocréent és plancliers
encoigneures demaisons, dont i’on sesert communément pour arrester le sang de quelque le-
gere blesteure,d’vn cousteau ou autreferrèmént. Austi à la verité il sembie que tout le faièt des
Araignées despende de ces silaiilens qui vont discourant par s air, eii la serenité du Printemps
& Automne : ce qui leur sert de matierë pour leurs ouurages,&: ne le font que filer, hy plus nÿ
moins que lcs femmes le lin ou le chanvre„ Car i’ay obserué plusieurs fois, que quand les A-
riighécs tiss'ent leurs toiles és iardins & aux champs, lesquelles ne sont pas de la qualité desslis-
dide,maisenforme d’vnePanthieresuspenduëen sais, ellespoienten premierlieuvn petie
pelottoh dc lapropre estoffe de ces filamés, tout au beaümilieü deleur strudure, ayans arresté
idesiales deuxprincipauxmaistresparoùellesmontent ôcredescendent, & vont& viennent à
chaque retoür prendre vn peu de cestefilasie, qu’ellcs conduisent &accommodentenlasorte
que nou’s voy011s. Quesi vous venez àrompre s vn de ces maistres qui soustiennét leur ouura-
ge, lapremicre chosë qu’elles feront,ce serad’ailer enleuer tres-soigneusement cepetit pe-
Ibtton, &:semportéraUecqueSelie^ comme s’il leurdeuoit resteruir vne autrefoisàfaireleuË
toile„ S’il proiiient puis apres deleur ventrc, àinsi que sestiment Plutarqueautraidé d’OsiriSj,
Oüide au pastage cy-desiusalleguç, & Pline en celuy qüe nous adiousterons tout incotinenc,
ensemble coute la troupe presque des Naturalistes, ou bien si elles le prennent de ceste impres-
sion de s air, ie ne le veux pas contester ilÿ debattre contre de si grands personnages; trop bien
puis-ie dire cdmme en pastant; qu en ces silàmens destus-dits (que quelqùes-vns appéllent lc
charpy denature) il y d demerueilleux secrets&mÿste.res,auecdes vertus&proprietez tres-
giandes, mesmementpourles playès, dont scn ay veud’admirablesefFe£rs„ Et dit on bien da-
uantage,que ces Atomesoucorpdscules quenous voyonsenvn perpetuei mouuementésrays
du Soleif sont comme vnitez és nombires, ou poihèfs indiuisibles és Gèometriques: de la