Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 6.1885(1886))

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dont la plus septentrionale contient les vestiges du
barrage en question.

Les deux vallées se rapprochent l'une de l'autre près
de cette localité, et n'y sont séparées que par un massif
étroit, d'un demi kilomètre, et offrant une élévation
de plus de 100 mètres.

Ces vallées se sont creusé leur lit profondément dans
le plateau calcaire, qui descend ici vers le Nil par un
système très irrégulier d'échelons, entrecoupés de tous
côtés et formant sur les flancs des vallées des escarpe-
ments à pic. La vallée qui contient l'ancien barrage
prend à cet endroit une direction vers l'Ouest-Nord-
Ouest et est limitée par deux escarpements distants à
un kilomètre l'un de l'autre. En amont de cet endroit,
la vallée suit des courbes en demi-cercle, toujours à
travers des escarpements à pic qui se resserrent ici da-
vantage. Dans cette partie de la vallée éloignée de 15 à
20kilomètres des bainsde Hélouan, on trouve des cou-
ches d'un albâtre de chaux, blanc, graineux et cristal-
lin ('), parfois très dur, qui anciennement étaient

(1) Les infiltrations de chaux spathique ont revêtu et rempli jus-
qu'à un mètre d'épaisseur les parois des crevasses plus ou moins
perpendiculaires qu'offrent les couches de calcaire nummulitique, du
reste régulièrement superposées. Dans cette région du désert oriental
ces crevasses peuvent être suivies à travers les différents systèmes de
vallées du sud vers le nord, à une distance de 10 à 15 kilomètres à
peu près des bords de la vallée du Nil. Très souvent les masses
spathiques, qui naissent sur une assise de calcaire cristallin ayant
l'apparence du marbre, montrent à leur base une coloration verte
provenant de silicates de protoxide de fer (glaucoenite). La terre
verte ou vert de montagne est en Egypte caractéristique pour
certaines couches de la formation nummulitique.