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SUR DEUX DOCUMENTS COPTES
Écrits sous la domination arabe,
Par M. E. Amklineau
De la Mission Française d'Archéologie.
Les documents coptes, historiques ou purement litté-
raires, écrits depuis la conquête musulmane sont
peu nombreux. On n'en connaît môme que deux
jusqu'à présent. Il semble qu'après l'efïlorescence extra-
ordinaire des quatrième et cinquième siècles, le génie
copte n'ait presque plus rien produit, oppressé qu'il
était sous le poids d'une servitude qui commence au
lendemain du concile de Chalcédoine, et d'une annihi-
lation presque complète comme nation, annihilation
qui dure encore aujourd'hui. Après ce que j'appellerai
le grand siècle de la littérature copte, c'est-à-dire après
le laps de temps compris entre le concile de Nicée qui
donna de si brillantes espérances et celui de Chalcé-
doine qui perdit à jamais le christianisme en Egypte,
on ne fit plus guère d'œuvres nouvelles, à en juger par
les monuments qui nous sont parvenus; on se contenta
presque partout de copier, en les ornant et en les
modifiant au gré de chaque copiste, les œuvres respec-
SUR DEUX DOCUMENTS COPTES
Écrits sous la domination arabe,
Par M. E. Amklineau
De la Mission Française d'Archéologie.
Les documents coptes, historiques ou purement litté-
raires, écrits depuis la conquête musulmane sont
peu nombreux. On n'en connaît môme que deux
jusqu'à présent. Il semble qu'après l'efïlorescence extra-
ordinaire des quatrième et cinquième siècles, le génie
copte n'ait presque plus rien produit, oppressé qu'il
était sous le poids d'une servitude qui commence au
lendemain du concile de Chalcédoine, et d'une annihi-
lation presque complète comme nation, annihilation
qui dure encore aujourd'hui. Après ce que j'appellerai
le grand siècle de la littérature copte, c'est-à-dire après
le laps de temps compris entre le concile de Nicée qui
donna de si brillantes espérances et celui de Chalcé-
doine qui perdit à jamais le christianisme en Egypte,
on ne fit plus guère d'œuvres nouvelles, à en juger par
les monuments qui nous sont parvenus; on se contenta
presque partout de copier, en les ornant et en les
modifiant au gré de chaque copiste, les œuvres respec-