DOI issue:
1. Teil
DOI article:Artin Pascha, Yacoub: Zul-Kadr et Bab Zoueyleh
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.9038#0220
— 202 —
pour se justifier contre les accusations qu'on portait
contre lui, le rendant responsable de l'insuccès de
l'expédition dont l'issue avait été si désastreuse.
Lorsqu'il arriva à Constantinople, il eut encore plus
de peine à se justifier de sa défaite, et à obtenir justice
ou à rentrer en grâce, qu'il n'en avait eu à se sauver des
mains des partisans hongrois. Le sacrifice de toute sa
fortune et le crédit de quelques amis qui lui restaient,
le sauvèrent à peine de l'exécution capitale.
Ayant donné tout ce qu'il possédait et abandonné de
tous, il s'empoisonna, dit-on, de désespoir.
Ce Shéhsouare Bsg est connu, dit J. du Hammer,
dans les annales hongroises, sous le nom de Sasioar.
Ainsi finit misérablement le dernier rejeton de cette
fameuse race de guerriers.
En lisant cette histoire, on croit assister, comme le
dit M. Henri Blaze de Bury, en parlant d'autres événe-
ments qui se déroulaient à la même époque, à l'occi-
dent de l'Europe, en France, « on croit assister, dit-il
« à des écroulements d'avalanches, à je ne sais quelle
(( mêlée de loups se dévorant entre eux ; le crime
« chasse le crime à découvert, et la Némésis venge-
« resse aboie aux trousses de chacun. »
pour se justifier contre les accusations qu'on portait
contre lui, le rendant responsable de l'insuccès de
l'expédition dont l'issue avait été si désastreuse.
Lorsqu'il arriva à Constantinople, il eut encore plus
de peine à se justifier de sa défaite, et à obtenir justice
ou à rentrer en grâce, qu'il n'en avait eu à se sauver des
mains des partisans hongrois. Le sacrifice de toute sa
fortune et le crédit de quelques amis qui lui restaient,
le sauvèrent à peine de l'exécution capitale.
Ayant donné tout ce qu'il possédait et abandonné de
tous, il s'empoisonna, dit-on, de désespoir.
Ce Shéhsouare Bsg est connu, dit J. du Hammer,
dans les annales hongroises, sous le nom de Sasioar.
Ainsi finit misérablement le dernier rejeton de cette
fameuse race de guerriers.
En lisant cette histoire, on croit assister, comme le
dit M. Henri Blaze de Bury, en parlant d'autres événe-
ments qui se déroulaient à la même époque, à l'occi-
dent de l'Europe, en France, « on croit assister, dit-il
« à des écroulements d'avalanches, à je ne sais quelle
(( mêlée de loups se dévorant entre eux ; le crime
« chasse le crime à découvert, et la Némésis venge-
« resse aboie aux trousses de chacun. »