gouverneurs tels qu'Abd ei Aziz. Le temps a marché.
Dans plusieurs parties du récit on sent comme un
souffle de fanatisme qui agite tous les cœurs et tourne
toutes les têtes. Assurément, si les Coptes avaient
encore à chasser les Grecs, ils ne le feraient plus ; ils
préféreraient sans doute qu'on leur arrachât quelques
poils au menton et qu'on mangeât la soupe sur leurs
têtes, car les souvenirs du règne de Mohammed ibn
Kelaoun ne devaient pas être sortis de leur mémoire.
Aussi je comprends parfaitement que l'auteur du
martyre de Jean termine son ouvrage par ces paroles
sorties du plus profond de son cœur et d'un accent si
touchant : « Prie Dieu pour nous, ô grand martyr,
pour les chrétiens en général et surtout pour ceux qui
habitent dans le pays d'Egypte, car tu sais dans quelle
grande tribulation ils se trouvent ».
Le Caire, le 3 décembre 1885.
Dans plusieurs parties du récit on sent comme un
souffle de fanatisme qui agite tous les cœurs et tourne
toutes les têtes. Assurément, si les Coptes avaient
encore à chasser les Grecs, ils ne le feraient plus ; ils
préféreraient sans doute qu'on leur arrachât quelques
poils au menton et qu'on mangeât la soupe sur leurs
têtes, car les souvenirs du règne de Mohammed ibn
Kelaoun ne devaient pas être sortis de leur mémoire.
Aussi je comprends parfaitement que l'auteur du
martyre de Jean termine son ouvrage par ces paroles
sorties du plus profond de son cœur et d'un accent si
touchant : « Prie Dieu pour nous, ô grand martyr,
pour les chrétiens en général et surtout pour ceux qui
habitent dans le pays d'Egypte, car tu sais dans quelle
grande tribulation ils se trouvent ».
Le Caire, le 3 décembre 1885.