Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 6.1885(1886))

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exaltée,dans la pratique du Mandél, l'imagination des
garçons sujets à expérience. D'abord les formes, les
personnes, les ombres, et les objets qu'il doit évoquer et
voir, lui sont suggérés d'une manière tout-à-fait
propre à susciter l'hallucination ; ensuite les fumiga-
tions de tant de substances, voltigeant dans la chambre,
produisent dans l'enfant déjà excité, le vertige, et peu
à peu, l'hypnotisme, assoupissant en lui les facultés
intellectuelles volontaires et actives, pour ne céder que
passivement à la suggestion inhibitoire. Quant à la
tasse de café noir, ou à la simple tache d'encre sur sa
main, objets que l'enfant doit attentivement fixer de
ses yeux, avant qu'il soit procédé aux évocations, ces
choses, il faut le retenir, concourent dans la production
de l'hypnotisme naturel et de cet état inconscient, qui
rendent ces garçons plus aptes et impressionnables à la
suggestion active du prétendu magicien (').

(1) Braid, dans les quelques mots qui suivent, fait aussi allusion au
Mandel, mais brièvement et répétant certaines erreurs de pratique,
comme les autres. « Nous nous rendons compte aussi de cette pré-
tendue clairvoyance des jeunes égyptiens, regardant fixement une
boule noire qu'ils tiennent en main. Lord Prudhoe et M. Lane ont
publié des articles à ce sujet.... Tout ce qui produit une forte exci-
tation, tout ce qui modifie l'état préalable des pensées et des sensa-
tions, modifie aussi l'état mental et physique de l'individu, surtout
s'il survient la confiance, l'attente, et la concentration de l'esprit. »