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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 1
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Daressy, Georges: Les tombes de Moalla
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0042

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tes circulaires et les pièces carrées, y compris la porte accom-
pagnée de montants plus élevés que le reste du mur {fïg. 3 et 4).
Les gens du pays, interrogés sur la différence qu'il pouvait y avoir
dans l'emploi de ces deux modèles de tombes, n'ont pu me donner
aucun renseignement ; on emploie indistinctement l'un ou l'autre.
Les tombeaux sont également séparés ou groupés; les sépultures
des personnages importants, des cheikhs el Beled, sont distinguées
par une image en terre se dressant au milieu de l'enceinte, repré-
sentant grossièrement un cheval.

On ne se rend pas bien compte de la raison qui a pu conduire les
constructeurs des tombeaux de Moalla à disséminer les morts sur
une étendue aussi vaste, à placer les uns dans la vallée, les autres sur
la montagne. Aucun soin n'a, du reste, été apporté dans le choix
des emplacements : beaucoup sont dans le lit même des torrents ;
au moindre orage, l'eau s'emmagasine dans ces enceintes, et les
corps ont dû être vite réduits à l'état de squelette.

Sur la seconde question, celle de savoir à quelle époque on doit
attribuer ces sépultures, on ne peut avoir d'indications qu'au moyen
des poteries dont on rencontre des quantités de fragments près de
toutes ce? tombes, soit qu'on ait intentionnellement jeté la vaisselle
du défunt, soit qu'on ait déposé des aliments près des morts et que
les récipients aient été brisés au cours des siècles. Je soumets à
l'examen de l'Institut égyptien quelques spécimens recueillis à
M)alla.

A première vue on reconnaît que cette poterie n'est pas pharao-
nique. La ville antique qui s'élevait près de Moalla et portait le
nom de Hef, Hefa, Pa-hef, paraît avoir eu une certaine impor-
tance sous le Moyen Empire. Quelques tombes de cette période, qui
se trouvent dans les mamelons les plus rapprochés du fleuve, ont
été fouillées par le musée en 1885 et 1886. A Paris, au Louvre se
trouve une statue en granit représentant Sebekhotep de la XIIIma
dynastie, dont les inscriptions mentionnent cette ville. Or, à cette
époque, la poterie ordinaire était épaisse, grossière ; la poterie fine
était soit rouge, s>it grisâtre avec des ornements bruns: lignes en
losanges, spirales, personnages, oiseaux, barques, etc. Aucun des
traits de la céramique de cette époque n'est commun avec les spéci-
mens recueillis sur les tombes. On ne trouve également aucun
 
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