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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 3
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Daressy, Georges: Une représentation de vaisseaux phéniciens dans une tombe de la XVIIIe dynastie
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0092

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la première chambre a disparu, le fond du couloir est entièrement
obstrué et l'on n'a pu pénétrer dans la chambre intérieure.

On comprend le dommage que l'éboulement de ces pierres a fait
éprouver aux peintures tracées sur un léger enduit de plâtre. Dans
le CDuloir on reconnaît seulement que les scènes étaient relatives
aux cérémonies de « l'ouverture de la bouche ». Dans la première
chambre, trois des parois n'offrent plus que des débris de peinture
sans suite. Par un heureux hasard, la quatrième paroi n'a presque
pas souffert, et les couleurs sont aussi fraîches que lorsqu'on les a
étendues, il y a 3,500 ans.

La partie supérieure représentait les fils et filles du défunt, ses
parents, ses serviteurs ; mais les scènes figurées sur le bas du mur
sont seules dignes de captiver l'attention des membres de l'Institut.
A l'extrémité droite, le défunt, portant le grand costume d'étoffe
transparente, les cheveux frisés,un large collier au cou, est assis
sur une chaise légère et regarde les scènes qui se déroulent devant
ses yeux. Son nom ne nous a malheureusement pas été conservé;
la tombe avait beaucoup plu? de peintures que de textes et le nom
manque partout où l'on pouvait avoir espoir de le lire.

A droite sont représentés deux grands bateaux abordant au port,
ayant déjà jeté des cordes aux vaisseaux amarrés au rivage. Leurs
extrémités sont très élevées au-dessus de l'eau et se redressent
verticalement. Des rectangles indiqués sur les côtés de la coque
paraissent marquer les ouvertures par lesquelles passaient les rames
lorsqu'on usait da ce moyen de locomotion. Les plats-bords.sont
surélevés; des pièces des bois dressées les unes à côté des autres et
maintenues par des cordes, augmentent la capacité du bateau. Deux
grands avirons de queue remplacent le gouvernail. Les marchan-
dises cachées par le faux-bord ne sont pas visibles, mais une
énorme amphore est attachée à l'étrave : peut-être contenait-elle
la provision d'eau douce pour la durée du voyage.

Sur le bateau le mieux en vue, le pilote monté sur la proue, la
sonde à la main, commande la manœuvre. Les matelots, s'accro-
chant aux cordages ou grimpés dans les vergues, se préparent à
carguer la grande voile carrée portée par le mât unique qui se
dresse au milieu du bâtiment.

Le patron du navire, debout à côté du mât,offre un sacrifice pour
 
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