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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 3
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Daressy, Georges: Une représentation de vaisseaux phéniciens dans une tombe de la XVIIIe dynastie
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0093

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l'heureuse issue du voyage, dans une coupe à pied, sorte de petit
brasero, il fait brûler probablement de l'huile puisée dans une am-
phore qu'un serviteur tient devant lui ; un dutre personnage perché
dans la hune lève les bras en signe d'adoration. Derrière le mât, un
autre personnage tenant à la main un objet indistinct,peint en vert,
parle en se tournant vers la poupe.

Tous les individus qu'on voit dans ces bateaux ont le type sémite,
ils ont la grande barbe et la grosse chevelure ; leur nez arqué est
le signe ethnographique par lequel les Egyptiens caractérisaient
les habitants de la Syrie. L'habillement consiste en une robe rouge,
verte et bleue, avec manches serrant les bras et grande pèlerine,
serrée aux reins par une ceinture blanche en étoffa. Une petite
calotte semblable au costume couvre la tète. Aucune inscription
n'explique les scènes, mais il ne peut s'élever aucun doute sur
l'origine à attribuer aux personnages figurés. Nombre de monu-
ments égyptiens, temples et tombeaux nous montrent des individus
revêtus du même costume et les désignent, ainsi que leur pays, sous
le nom de Rutennu, Lutinnu, qui est une transcription de l'assy-
rien Iltanu « le nord ». C'est l'appellation antique de la Syrie
septentrionale, du pays qui s'étend des montagnes de Galilée à la
frontière de Cilicie, la contrée montagneuse comprise entre la
vallée supérieure du Jourdain celle de l'Oronte et la Méditerranée.
Dans la partie maritime de cette région fiorissaient les cités com-
merçantes de Tyr, Sidon, Beryte, Byblos, Tripolis, Aradus, etc.,
villes principales de la Phénicie. Nous avons donc là une repré-
sentation des navires au mojren desquels les Phéniciens exécutaient
leurs hardis voyages, s'en allaient loin de la mère patrie fonier
des colonies, des comptoirs cjmmerciaux sur tous les rivages de la
mer. C'est la seule image connue des barques de ces navigateurs
intrépides qui 1600 ans avant notre ère, cinq siècles avant la fabu-
leuse guerre de Troie s'étaient faits les courtiers des nations qui se
pressaient sur les bords de la Méditerranée.

A côté des principaux personnages des barques, richement
habillés, on remarque les matelots, aj'ant seulement un caleçon en
toile blanche, avec dessins en couleurs, analogue au hbas des ma e-
lots du Nil. Ils portent aussi la grande barbe. Les mousses, dont le
costume est des plus sommaires, laissent pendre leurs cheveux en
une ou plusieurs longues tresses.
 
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