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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 3
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Daressy, Georges: Une représentation de vaisseaux phéniciens dans une tombe de la XVIIIe dynastie
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0094

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Le second tableau est divisé en deux. La partie supérieure repré-
sente cinq barques amarrées côte à côte ; c'est la suite de la scène
précédente : les navires ont touché terre, on jette la passerelle ; les
armateurs achèvent leurs prières aux divinités propices. Dans la
partie inférieure, la flotte est définitivement arrêtée, les voiles sont
carguées. Un Egyptien, tenant d'une main un bâton fourchu, de
l'autre une corde, et qui semble être un agent de police, parle au
capitaine du navire. Un Syrien sort de la cale du bateau, un vase à
la main, soit pour montrer un échantillon du chargement soit pour
se rendre favorable le représentant de l'autorité par l'offre d'un
léger cadeau. Deux enfants qui sont à l'arrière du bateau paraissent
prier et se lamenter, un troisième se suspendant au faux-bord
semble vouloir se laisser couler à l'eau. Ce sont peut-être de jeunes
esclaves amenés en Egypte pour y être vendus et qui se désolent
en pensant au pays qu'ils ne reverront plus.

Avant d'obtenir la permission de se livrer au commerce, les arri-
vants doivent se soumettre aux formalités administratives pour
l'obtention d'un passe-port.Le patron du navire, suivi de sept hom-
mes, se présente devant le scribe Ro, qui inscrit sur un registre
leurs noms et qualités.

Ce n'est qu'après avoir satisfait à ces formalités que les Phéniciens
peuvent vaquer à leurs affaires. On en voit descendant d'un vais-
seau, portant à la main ou sur les épaules des vases en terre
remplis des produits de la Syrie.

Autour du port sont établies des boutiques ou les nouveaux arri-
vés pourront trouver des vêtements et des provisions. Trois de ces
échoppes sont figurées ; sandales, bandes de toile, pièces d'étoffes
sont accrochées au plafond ou bien posées sur des tables basses,
pêle-mêle avec des pains, des fruits, du poisson salé. Le premier
marchand vérifie sa balance; dans le second magasin, la vendeuse,
tranquillement assise sur un tabouret, chasse les mouches d'un
geste méthodique. La troisième boutique, tenue par un Egyptien
chevelu, est déjà achalandée. Le commerçant assis sur une chaise
à X qu'il penche en avant achète aux poids une matière qu'un
Syrien apporte dans une amphore, et semble faire signe à son inter-
locuteur d'arrêter son verbiage. Il faut faire attention que la mo-
naie n'était pas connue à cette époque et que les transactions ne
 
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