Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (3.Ser. 6.1895(1896))

Annexe N° 2 à la séance du ô Avril 1895

OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES

SUR

LES ENVIRONS DU VIEUX-CAIRE

A la dernière séance de l'Institut, M. William Groff, dans une
très intéressante communication sur le Vieux-Caire, a effleuré
certaines questions géologiques qu'il m'a paru intéressant de re-
prendre à mon tour pour les développer plus longuement.

Ainsi que nous l'a montré M. W. Groff, des collines de Madabergh
et de Batour aux pieds du Mokattam, les environs du Vieux-Caire
offrent un vaste champ d'observation aussi bien à l'archéologue
qu'au géologue.

Tout d'abord, les sources minérales d'Aïn-Sirra suffisent à elles
seules à justifier ce que je viens d'énoncer. Découvertes par les
carriers au pied de la colline de Batour, près de l'Imam-Chaffey,
elles ont dans la population indigène une réputation très grande,
grâce à des guérisons presque miraculeuses. M. le professeur
Osman bej Ghaleb a publié à leur sujet une brochure qui fait
autorité tant au point de vue des sciences naturelles qu'au point de
vue médical. M. W. Groff, dans sa communication suppose que ces
sources sont le produit des infiltrations du Nil. C'est là une inexac-
titude. Ces sources, en effet, quoique dans le ba^-fond de Plmam-
ChafFey, sont encore à une cote bien supérieure aux hautes eaux
du fleuve au Vieux-Caire. Or, en Egypte, si les infiltrations du
Nil, grâce à l'évaporation rapide qui se produit à la surface du sol,
arrivent à un niveau légèrement supérieur à celui des eaux du
fleuve, ce n'est qu'à l'époque de l'étiage que ce phénomène se
produit, et non aux hautes eaux, où la nappe d'inondation forme

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