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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 4
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Fourtau, René: Observations géologiques sur les environs du Vieux-Caire
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0116

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une couche qui soustrait les eaux d'infiltration à toute action
atmosphérique.

De plus, la présence dans les eaux d'Aïn-Sirra du sulfate de
Strontium (Gélestine) nous indique clairement que cette eau a dû
traverser les couches du parisien supérieur où ce sel se trouve
en abondance, avant de venir sourdre au pied de la colline de
Batour. Quoique l'absence de sondage ne puisse nous indiquer sa
direction exacte, nous pouvons conclure des données géologiques
connues sur la chaîne arabique, que la route de ces eaux passe
par l'Ouady Dougla et l'Ouady El Tien où les couches en question
s'abaissent presque au niveau du sol. Il est donc probable que nous
nous trouvons ici en présence d'une source venant du massif
central de la chaîne arabique. Elle ferait partie alors du réseau
de sources qui rayonnent du massif de l'Abou Darag au sud de
Suez, presque sur la rive de la mer Rouge, et serait de même
origine que les eaux de Hélouan, et de la source thermale que
Linant pacha cite à l'extrémité Est de l'Ouady El Tieh entre
l'Attaka et l'Abou Darag, ainsi que celles signalées sur le versant
sud de ce dernier massif dans l'Quady Herkès.

La différence des sources ne provient que des masses salines
traversées. De même que les eaux d'Ain Sirra doivent leur qualité
aux masses de Gélestine qu'elles traversent en les dissolvant peu à
peu, celles de Hélouan sont sulfureuses, grâce à leur passage à
travers l'énorme banc de gypse qui forme la base de toute cette
partie de la chaîne arabique et vient se terminer au nord de
Tourah aux carrières du Hachma Hariri. Les eaux d'Enghien, en
France, ont la môme origine, et n'acquièrent leurs qualités sulfu-
reuses que par la décomposition des bancs de gypse de l'étage
parisien qu'elles traversent.

M. Groff se demande si les eaux d'Aïn-Sirra ne pourraient pas
pétrifier le bois qu'on y jetterait. A cela je puis répondre négati-
vement, ces eaux étant sulfatées et non silicatées.

Je dois faire la même réponse alors que M. Groff parle d'identifier
les eaux saumàtres du puits de Joseph, trouvées par l'émir Kara-
geuz, d'après Makrizi, arec les eaux d'Aïn Sirra. La différence de
cote nous autorise à penser que les eaux trouvées par l'émir ne
sont que celles des infiltrations du Nil. D'ailleurs, la conduite d'eau
 
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