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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 4
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Fourtau, René: Observations géologiques sur les environs du Vieux-Caire
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0117

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douce partant de Fum-el-Khalig nous prouve que ces sources
n'étaient pas aussi abondantes que l'affirme Makrizi.

A côté de ces sources d'Aïn-Sirra, il est un phénomène géolo-
gique bien autrement important et auquel se rattache la présence
dans les environs du Vieux-Caire des échantillons de bois pétrifiés
recueillis par M. W. Groff. Je veux parler de la dénudation des
couches supérieures du Mokattam.

Lorsque l'on gravit le Mokattam, au sud du Giouchy principale-
ment, on le trouve coupé à une hauteur variant entre 120 et 150
mètres par un plateau qui, large de quelques mètres seulement au
Giouchy, va en s'élargissant à mesure qu'on avance vers l'Ouady-
el-Tich, et qui en face du village de Bassatin n'a pas moins de 400 à
500 mètres de large, une fois ce plateau traversé on se trouve au
pied d'un escarpement, couvert d'éboulis d'une hauteur de 130 à
40 mètres en moyenne et formés de couches appartenant aux der-
nières époques éocènes du parisien supérieur, caractérisées surtout
par la présence du Micropsis Mokattanemis et de YOstrea Frasii
avec de rares ossements de Zeuglodon. Ces couches sont séparées
les unes des autres par de petits bancs de Gélestine, et elles en
renferment d'autre part une grande quantité en géodes. Le sol du
plateau comme la pente de cet escarpement est formé d'une foule
de débris de rochers plus ou moins grands repDsant dans une
espèce d'argile ocreuse, provenant de la décomposition des cal-
caires avoisinants. Peu à peu, les eaux pluviales ont raviné cette
couche, et leurs débris entraînés forment tout le substratum de la
plaine qui s'étend entre les collines de Madabergh et le pied du
Mokattam ; cette couche, d'ailleurs, varie d'épaisseur suivant le
degré de dénudation subie par le second plateau du Mokattam :
très épaisse à l'Ouady-el-Tieh, ou aux carrières du Rifaï et jusqu'en
face la station de Moassla, à 2 kil. au sud de la Citadelle, elle va
ensuite en diminuant pour devenir presque nulle au pied du
Giouchy. Néanmoins, je crois ne pas être très éloigné de la vérité
en lui attribuant une épaisseur moyenne variant entre deux et
trois mètres. Au-dessous de cette couche le rocher est à nu et nous
ne trouvons pas, comme à l'Abbassieh, et à Kaïd bey, des sables
sahariens au-dessous. Cette dénudation est donc d'époque récente,
ou tout au moins a commencé à la fin de l'époque saharienne.
 
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