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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 4
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Fourtau, René: Observations géologiques sur les environs du Vieux-Caire
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0118

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En effet, au bord supérieur du premier plateau, nous retrouvons
d'abondantes traces de perforations dues sans aucun doute aux
phollades et autres mollusques térébrants de la mer Saharienne,
tout aussi bien qu'au sommet du second plateau. Ne pourrions-
nous pas en déduire que le soulèvement du Mokattam a dû subir
un temps d'arrêt et que les pluies alimentées alors par le voisinage
de la mer ont dénudé le plateau supérieur déjà émergé? Evidem-
ment cette explication est plausible, cependant l'absence du sable
saharien à la base sud du Mokattam me fait préférer une seconde
hypothèse qui, je crois, est la vraie. Tout en admettant le temps
d'arrêt dans le dernier soulèvement du Mokattam, ne devrait-on pas
admettre plutôt l'existence d'un grand torrent qui serait descendu
des massifs sénoniens émergés du Gebel Attaka et de l'Abou Darag,
et dont l'Ouady El Tieh serait le lit desséché? La forme évasée de la
dénudation du plateau supérieur du Mokattam s'expliquerait ainsi
plus facilement par l'érosion produite par le cône d'éjection du
torrent dont les eaux auraient balayé d'abord les sables sahariens
pour le remplacer par l'argile calcaire ocreuse que nous trouvons
aupurd'hui à la base sud du Mokattam, tandis que la partie nord
de Kaïd bey et de l'Abbassieh protégée par le promontoire du
Giouchy n'aurait pas été touchée par les eaux amenées de l'inté-
rieur de la chaîne Arabique. Ainsi nous pourrions expliquer la
présence des bois pétrifiés trouvés par M. W. Groff à Aïn-Sirra et
qui proviennent assurément du plateau du Mokattam ou du Gebel
Essoued qui lui fait suite dans l'Ouady El Tieh.

A l'appui de cette opinion je citerai la trouvaille faite il y
quelque temps par un géologue M. Alfred Pasquali du Caire, qui a
recueilli sur le premier plateau dont je viens de vous parler, trois
magnifiques spécimens de l'Echinoconus Albogalerus (Lam)
ou Galerites albogalerus qui est le caractéristique du sénonien
français tout aussi bien que de la craie du Kent, qui forme en
Angleterre le pendant de cette couche. Plus récemment encore
M. Pasquali a encore recueilli plusieurs piquants appartenant
incontestablement à une autre échinide caractéristique de la même
ép)que, le Cidaris Clavigera (d'Orbigny). Ces fossiles sont telle-
ment nets de toute trace de calcaires qu'on ne peut qu'affirmer
à leur seul aspect qu'ils ont été arrachés par dénudation et roulés
 
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