DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Artin Pascha, Yacoub: Hémérologe simplifié pour la conversion des dates musulmanes et chrétiennes: avec applications à la chronologie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0198
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Les variations des dates musulmanes peuvent porter sur bien
d'autres points.
L'âge de la lune fourni par le calcul astronomique ne coïncide
pas toujours avec le quantième du mois arabe indiqué par les
calendriers imprimés. Le 1er jour du moL, par exemple, commence
généralement après la nouvelle lune astronomique. Quelquefois la
différence est de 3 jours, et quelquefois nulle, le plus souvent elle
est de 1 ou 2 jours; ce qui n'empêche pas de faire que la durée
civile de l'année commune et celle de Tannée abondante restent
fixées à 354 jours et 355 jours, par la succession de mois de 30 et
29 jours, alternant toujours dans cet ordre jusqu'au 12me mois de
Tannée, porté à 30 jours dans les années abondantes seulement.
Mais cette disposition, si simple, adoptée par les chronologistes,
n'est pas observée dans tous les calendriers des pays musulmans,
pas plus, du reste, que la règle qui fixe d'avance le retour de Tannée
abondante. Et c'est aussi ce qui arrive pour ceux qui circulent en
Egypte.
Dans ces calendriers, non seulement pour les années communes,
Tordre régulier, alternatif de 30 et 29 jours n'est pas observé (le
1er mois ou Moharrem y est porté tantôt à 30, tantôt à 29 jours, etc.)
mais l'arrangement n'est même pas le même pour tous (1); 3 mois
se suivent souvent, portant 30 jours chacun pour des calendrier à
354 jours. Enfin, Tintercalation d'un jour complémentaire ne ressort
d'aucune règle rationnelle, fixe (2). Les dates inscrites comparées
(1) Dans 6 petits livrets imprimés, de la présente année 1313, que nous
avons compulsés, pour le Caire, nous avons relevé trois modes différents
de répartition des jours pour des mois cependant de même nom, et formant
le même total de 354 jours. Et aucun d'eux, pas même l'almanach officie
égyptien, n'est d'accord avec celui officiel, imprimé à Constantinople par
ordre du Ministère de l'Instruction publique.
(2) Une règle très simple, qui permet de trouver, directement, si une
année doit être abondante, est la suivante : diviser par 30 le millésime
musulman donné; le reste indique le rang occupé par l'année dans le
cycle lunaire. Multiplier ce rang par 11, ajouter 3 et diviser par 30. L'année
est abondante c'est-à-dire de 355 jours si le dernier reste obtenu est plus
grand que 18.
Soit, par exemple, l'année 1295; 1295 I 30
5
C'est la 5me du cycle {abondante d'après les chronologistes) :
5 "x U = 55 ; 55 + 3 = 58 : 58 30
' 28 —
Le reste 28 plus grand que 18 indique donc uien que l'année 1295 est
abondante. Et, cependant, le calendrier officiel égyptien de l'époque la
donnait comme étant commune.
Les variations des dates musulmanes peuvent porter sur bien
d'autres points.
L'âge de la lune fourni par le calcul astronomique ne coïncide
pas toujours avec le quantième du mois arabe indiqué par les
calendriers imprimés. Le 1er jour du moL, par exemple, commence
généralement après la nouvelle lune astronomique. Quelquefois la
différence est de 3 jours, et quelquefois nulle, le plus souvent elle
est de 1 ou 2 jours; ce qui n'empêche pas de faire que la durée
civile de l'année commune et celle de Tannée abondante restent
fixées à 354 jours et 355 jours, par la succession de mois de 30 et
29 jours, alternant toujours dans cet ordre jusqu'au 12me mois de
Tannée, porté à 30 jours dans les années abondantes seulement.
Mais cette disposition, si simple, adoptée par les chronologistes,
n'est pas observée dans tous les calendriers des pays musulmans,
pas plus, du reste, que la règle qui fixe d'avance le retour de Tannée
abondante. Et c'est aussi ce qui arrive pour ceux qui circulent en
Egypte.
Dans ces calendriers, non seulement pour les années communes,
Tordre régulier, alternatif de 30 et 29 jours n'est pas observé (le
1er mois ou Moharrem y est porté tantôt à 30, tantôt à 29 jours, etc.)
mais l'arrangement n'est même pas le même pour tous (1); 3 mois
se suivent souvent, portant 30 jours chacun pour des calendrier à
354 jours. Enfin, Tintercalation d'un jour complémentaire ne ressort
d'aucune règle rationnelle, fixe (2). Les dates inscrites comparées
(1) Dans 6 petits livrets imprimés, de la présente année 1313, que nous
avons compulsés, pour le Caire, nous avons relevé trois modes différents
de répartition des jours pour des mois cependant de même nom, et formant
le même total de 354 jours. Et aucun d'eux, pas même l'almanach officie
égyptien, n'est d'accord avec celui officiel, imprimé à Constantinople par
ordre du Ministère de l'Instruction publique.
(2) Une règle très simple, qui permet de trouver, directement, si une
année doit être abondante, est la suivante : diviser par 30 le millésime
musulman donné; le reste indique le rang occupé par l'année dans le
cycle lunaire. Multiplier ce rang par 11, ajouter 3 et diviser par 30. L'année
est abondante c'est-à-dire de 355 jours si le dernier reste obtenu est plus
grand que 18.
Soit, par exemple, l'année 1295; 1295 I 30
5
C'est la 5me du cycle {abondante d'après les chronologistes) :
5 "x U = 55 ; 55 + 3 = 58 : 58 30
' 28 —
Le reste 28 plus grand que 18 indique donc uien que l'année 1295 est
abondante. Et, cependant, le calendrier officiel égyptien de l'époque la
donnait comme étant commune.