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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 6
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Floyer, Ernest Ayscoghe: L' âge du grès nubien et note sur l'érosion par le vent et l'eau
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0248

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— 230 —

que le grès, qui est de l'âge crétacé, devait avoir été déposé par la
mer sur les roches ignées et bien après que ces dernières s'étaient
refroidies.

Etant en ce moment occupé à d'autres questions, j'ai laissé ce
sujet de côté.

Lorsque j'ai eu étudié la question j'ai trouvé que le grès a été
assigné aux crétacés par conjecture et sans examen in situ, et que
l'assignation est en contradiction avec les faits observés par les vo-
yageurs.

Il est vrai que Zittel a prouvé l'union non interrompue du grès,
à la base du grand oasis, avec la couche éocène qui le recouvre.

Il est vrai encore que l'on trouve des couches de grès à Abu
Roasch, au nord de l'Egypte, alternant avec les couches fossilifères
du crétacé supérieur.

Mais grès et grès quoique semblables et peut-être identiques au
p3int de vue pétrographique peuvent appartenir à un âge géolo-
gique très différent.

Et la connection du grès du nord de l'Egypte et du grès du grand
Oasis avec celui du désert oriental est conjecturale.

Aucun argument, pour ou contre l'impossibilité de la métamor-
phose dans le désert oriental, ne peut se baser sur la simple conjec-
ture que le grès est crétacé (1).

Et je suis justifié en disant que rien n'a été rapporté de l'obser-
vation actuelle qui assigne une origine submarine au grès du désert
oriental ou qui supporte l'opinion que tout le grès qui s'y trouve
peut être classé comme appartenant à une seule période.

Le voyageur, à l'avenir, fera bien d'entrer dans ces déserts avec
l'esprit clair, et libre d'adopter la théorie d'un dépôt sous-marin ou
celle d'un désert fossile ainsi que Fa trouvé Walthers au Colorado.

Il n'est pas impossible qu'une activité volcanique à Bérénice ou
autre part n'ait métamorphosé le grès dans le voisinage, quoique
ce grès soit un dépôt sous-marin ou une colline de sable pétrifié.

(1) Au Musée de Berlin se trouvent des échantillons de grès métamor-
phosé, déposés par Schweinfurth, et provenant du gebel Dukhan ou « Mons
Porphyrites ».

Walthers dans le Korallenrijfe der Sinaihalbinse donne un croquis du
Eruptivgang am fusse des G. Abu Durbah im nubischen sandstein, p. 459
des XIV bandes der Abhandlwigen der mathematische physichen class,
n° 10.
 
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