DOI Heft:
Nr. 7
DOI Artikel:Piot, Jean-Baptiste: Séance du 6 décembre 1895: présidence de S. E. Yacoub Artin Pacha
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0303
A la suite du déblaiement du temple de Louqsor, l'auteur
a relevé, à la partie inférieure des murs de l'angle de la
salle hypostyle et de la grande cour d'Amenhotep III, une
inscription en caractères hiératiques, lisible seulement
dans sa partie supérieure, la fin n'offrant plus que des
mots épars.
M.Daressy donne la traduction du texte resté intact. Les
huit premières lignes décrivent l'aspect de Thèbes pen-
dant cette crue extraordinaire qui empêcha la célébration,
selon le rite habituel, d'une des grandes fêtes d'Ammon ;
la suite est un hymne adressé par le roi à Ammon, dieu
protecteur de la ville, pour lui demander de faire cesser le
fléau. L'inscription est muette sur l'accueil fait par Am-
mon à cette prière.
M. Daressy, dans l'analyse qu'il fait de ce texte, en relève
toute la haute importance, en raison de l'excessive rareté
des mentions de crues très fortes ou très faibles, clans les
inscriptions hiéroglyphiques connues, jusqu'à l'ère chré-
tienne ; il exhorte vivement les hémérologues à chercher
dans quel comput, vers l'an 900 avant notre ère, pouvait
correspondre le 12 toby, date du maximum de la crue
qu'il signale.
D'après ses calculs basés sur la hauteur de l'inscription,
l'épaisseur de la couche d'eau, dans la cour de Ramsès,
devant le temple, devait atteindre environ 3m,10; dans
ces conditions, l'Egypte devait donc être presque entière-
ment submergée. Si, de nos jours, une crue qui atteint
9m20 au-dessus de hétiage, dans la Haute-Egypte, est
considérée comme néfaste, que pouvait être une crue de
10m85, sous Osorkon?
a relevé, à la partie inférieure des murs de l'angle de la
salle hypostyle et de la grande cour d'Amenhotep III, une
inscription en caractères hiératiques, lisible seulement
dans sa partie supérieure, la fin n'offrant plus que des
mots épars.
M.Daressy donne la traduction du texte resté intact. Les
huit premières lignes décrivent l'aspect de Thèbes pen-
dant cette crue extraordinaire qui empêcha la célébration,
selon le rite habituel, d'une des grandes fêtes d'Ammon ;
la suite est un hymne adressé par le roi à Ammon, dieu
protecteur de la ville, pour lui demander de faire cesser le
fléau. L'inscription est muette sur l'accueil fait par Am-
mon à cette prière.
M. Daressy, dans l'analyse qu'il fait de ce texte, en relève
toute la haute importance, en raison de l'excessive rareté
des mentions de crues très fortes ou très faibles, clans les
inscriptions hiéroglyphiques connues, jusqu'à l'ère chré-
tienne ; il exhorte vivement les hémérologues à chercher
dans quel comput, vers l'an 900 avant notre ère, pouvait
correspondre le 12 toby, date du maximum de la crue
qu'il signale.
D'après ses calculs basés sur la hauteur de l'inscription,
l'épaisseur de la couche d'eau, dans la cour de Ramsès,
devant le temple, devait atteindre environ 3m,10; dans
ces conditions, l'Egypte devait donc être presque entière-
ment submergée. Si, de nos jours, une crue qui atteint
9m20 au-dessus de hétiage, dans la Haute-Egypte, est
considérée comme néfaste, que pouvait être une crue de
10m85, sous Osorkon?