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Blouet, Abel [Editor]; Ravoisié, Amable [Editor]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 3) — Paris, 1838

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.668#0128
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( 52 )
EUBËE.

Inscription communiquée à M. Virlet avec cette note : Êv È^oU tft EGgoïaç.

EIAPI02 MAIIM02 ZflN
NOYMHNH A2KAAPON02

[r. *]oé[ê]wç Mati|AOçÇûv Noupv[l']u À<7xXait[î]wvo;.
Caius Fabius Maximus, de son vivant, à Numènius, fds dAsclapio

IV.

ILES SEPTENTRIONALES.

SCIATHOS.

■:m»

lnscription copiée par M. Virlet dans Vile de Sciathos, maison
de Nikolaki Kadji Stamati. Elle a été trouvée en creusant la
terre pour poser les fondements de la maison où elle a été
lue. Elle est en marbre.

ArAOHITYXHI
TON METICTON KAI
OEIOTATON AYTOKPA
TOPAÂ"CEPTlMION
CEYHPON PEPTINAKA
CEBACTON . H BOYAH
KAI 0 AHMOC CKIAOI
ON . EPIMEAHCAÀAE
NOYP1CTOY TOv
YAKINOOYANOHCHP
ÏEN EPWNYMOYAP
XHC

a

ÀvaÔvi TUYY,. Tov ilIvictov xal 6ei0TaT&v Aù-roxpaTûpa A. 2e7TTi[/.iov
2î'j9jpov IIspTÎvaxa Se&ctÔv, -f, fjoiAvi xai 6 iv)f;.oç 2xi«6îwv, sniu.E7.7iGa-
(AÉvou IltttTOU to[ù] ïctxivflou, àvtT ï!; -fip^v É-wvûu.ou àpx.-?,;.

A la bonne fortune.

Au très-grand et très-divin empereur L. Septimius Severus
Pertinax, le sénat et le peuple des Sciathiens élèvent cette statue.

Pistas, fils d'Hyacinthe, s'est chargé de surveiller l'érection
de ce monument, en reconnaissance de l'archontal èponyme qui
lui a été confié.

Il existe dans le Corpus, sous le n° 2154, une inscription en six
lignes conçue absolument dans les mêmes termes, sauf les noms
qui suivent le mot siuu.e/V/iGaf/.Évou. Au lieu de IKgtou tou Yaxîv!)ou,
on y lit YaxivÔou nfcrou. Ce sont évidemment deux monuments bien
distincts. Le plus ancien, à en juger par la forme des lettres, est celui
que M. Virlet a copié. Tous deux se rapportent à une slatue élevée
en l'iionneur de Septime Sévère qui, ayant eu à se plaindre de quel-
ques injures, alors qu'il étudiait à Athènes les lettres, la religion et
les antiquités, s'en était vengé lorsqu'il fut devenu empereur, en
restreignant les privilèges des Athéniens, et comme l'a conjecturé
M. Boeckh, sans doute d'après un passage dVElius Spartianus ',
en affranchissant Sciathos de la domination athénienne. Mais, de
ces deux statues, la première fut élevée par Priscus, fils d'Hyacinthe,
et l'autre par le fils de ce même magistrat qui, suivant l'usage si
commun en Grèce, portait le nom de son grand-père.

L'indépendance rendue à Sciathos n'avait pas, à ce qu'il paraît,
tourné au profit de la civilisation de cette île. Les artistes, à en juger
par l'écriture des deux monuments y étaient devenus moins habiles,
et la langue même y avait souffert comme paraît le prouver la suppres-
sion de l'article devant le nom de Pistus, dans le n° 2154. Toutefois je
suis loin de voir, avec M. Boeckh, un indice de barbarie dans la dernière
phrase de l'une et l'autre inscription. Sans doute, en lisant avec lui
Âv6viç-/ip^ev Ê7r(ovûf/.ou àpjpjç, Anthès était archonte èponyme,1a syn-
taxe -^p£ev âp^viç a de quoi blesser les oreilles les moins délicates ; mais
j'ai vraiment peine à comprendre comment mon illustre confrère n'a
pas reconnu que les lettres AN0H5 , bien loin de contenir un nom
propre, offraient cette formule si fréquente dans les inscriptions2,
ecv6'*flç, qui, par suite de la loi impérieuse de l'attraction, amenait
de toute nécessité le génitif àp^ç à la suite d'un verbe qui, s'il n'eût
été précédé d'un relatif, aurait exigé après lui l'accusatif.

Si M. Boeckh eût connu notre inscription, il ne serait sans doute
pas tombé dans cette erreur, car il n'eût pu admettre que précisé-
ment aux deux époques différentes où les deux statues furent éle-
vées, un même personnage avait été archonte èponyme.

Ikscr. 1. — L. c. 3 : Post hoc Athenas pctiit studiomm sacmriunqitc causa et * On trouve plus fréquemment encore la formule avO' tov prise dans un sens

operuin ac vetiistatum : ubi quum injurias quasduni ab Atheniensibus prrtulisset, absolu. Voyez le Corpus, passiin, et Anth. Pal. Appcnd., n° 222.
vumicus hisfactus, minuendo eorurn privilégia Jarn impcrator se ultits est.
 
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