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ANALYSE
Dl BROAZE DTXE AIGLE ROMAINE,
TROUVÉE AU MONT-TERRIBLE (jURA).
Cette aigle pèse 2 kilog. 900 gr., elle a la pose de l’aigle
qui est en possession du comte d’Erbach. Elle est recou-
verte, ainsi que la hampe, d’une couche très-adhérente de
patine (vert-de-gris). L’intérieur même de la hampe est for-
tement oxydé, mais cette couche d’oxyde n’adhère que fai-
blement ; l’ébranlement causé par quelques coups de lime a
suffi pour en faire tomber la majeure partie.
L’analyse qualitative du bronze a été faite en présence
de M. le colonel de Morlet. Il aurait fallu pour l’analyse
quantitative ou pour un dosage exact, opérer au moins sur
1 à 2 grammes; on s’est contenté dequelques centigrammes.
Ce bronze est vivement attaqué et dissous, en partie,
par l’acide nitrique; la liqueur prend une teinte bleu ver-
dâtre et abandonne à la filtration un composé blanc inso-
luble de bioxyde d’étain.
La liqueur filtrée donne avec l’acide sulfurique un préci-
pité blanc assez abondant de sulfate de 'plomb.
En enlevant ce dernier par la filtration, et en traitant une
partie de la liqueur filtrée par l’ammoniaque, une autre par
l’hydrogène sulfuré, on a obtenu dans le premier cas, une
liqueur bleu céleste, troublée par Y oxyde ferrique, dans le
second, un précipité noir de sulfure de cuivre. La dissolu-
tion finale ne renfermait plus que du fer, dont la présence
a été démontrée par les réactifs. L’argent et le zinc, métaux
qui se rencontrent assez fréquemment dans les bronzes an-
tiques, n’ont pu être révélés dans le bronze de l’aigle. Peut-
ANALYSE
Dl BROAZE DTXE AIGLE ROMAINE,
TROUVÉE AU MONT-TERRIBLE (jURA).
Cette aigle pèse 2 kilog. 900 gr., elle a la pose de l’aigle
qui est en possession du comte d’Erbach. Elle est recou-
verte, ainsi que la hampe, d’une couche très-adhérente de
patine (vert-de-gris). L’intérieur même de la hampe est for-
tement oxydé, mais cette couche d’oxyde n’adhère que fai-
blement ; l’ébranlement causé par quelques coups de lime a
suffi pour en faire tomber la majeure partie.
L’analyse qualitative du bronze a été faite en présence
de M. le colonel de Morlet. Il aurait fallu pour l’analyse
quantitative ou pour un dosage exact, opérer au moins sur
1 à 2 grammes; on s’est contenté dequelques centigrammes.
Ce bronze est vivement attaqué et dissous, en partie,
par l’acide nitrique; la liqueur prend une teinte bleu ver-
dâtre et abandonne à la filtration un composé blanc inso-
luble de bioxyde d’étain.
La liqueur filtrée donne avec l’acide sulfurique un préci-
pité blanc assez abondant de sulfate de 'plomb.
En enlevant ce dernier par la filtration, et en traitant une
partie de la liqueur filtrée par l’ammoniaque, une autre par
l’hydrogène sulfuré, on a obtenu dans le premier cas, une
liqueur bleu céleste, troublée par Y oxyde ferrique, dans le
second, un précipité noir de sulfure de cuivre. La dissolu-
tion finale ne renfermait plus que du fer, dont la présence
a été démontrée par les réactifs. L’argent et le zinc, métaux
qui se rencontrent assez fréquemment dans les bronzes an-
tiques, n’ont pu être révélés dans le bronze de l’aigle. Peut-