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NOTE SUR UNE STATUETTE EN BRONZE,
trouvée sur remplacement de l’ancien monastère de Saint-Etienne à Strasbourg.
La statuette qui fait l’objet de cette notice a été découverte
à cinq mètres au-dessous du sol, dans les fouilles faites ré-
cemment pour la construction du petit séminaire près de
l’église de l’ancien monastère de Saint-Etienne.
Cette église, précieux reste du IXe siècle1, sauvée de la
destruction par les soins de Mgr l’évêque de Strasbourg, se
trouve à l’emplacement du castellum (heydischen Burg)-,
où la tradition place la demeure du comte d’Argentoratum
(cornes argentoratensis)3, dont le pouvoir, indépendant de
celui des ducs de Mayence et de Séquanie, s’étendait sur la
partie de la basse Alsace comprise entre Seltz (Saletio) et
Marckolsheim.
Cette statuette a 118 millimètres de hauteur; sa pose est
noble et gracieuse, les détails sont finement sculptés; elle
est complètement drapée, la tête est couverte d’un diadème;
sa main gauche tient une corne d’abondance et la droite
s’appuie sur un gouvernail où sont fixés un serpent, signe
de la prudence, et un dauphin, emblème de la navigation.
Près de la statuette on a trouvé un globe en bronze de
1. Alsatia illuslrata.— Charte de l’empereur Lothairc de 845. — Charte
de l’évêque Wernher.
2. Kœnigshoffen, p. 338 : « der heydischen bürg di do stant an der
Brüsche bey Sant Stephans Brücke zu Strassburg.
3. La notice des dignités de l’empire s’exprime ainsi : « sub dispositions
viri spectabilis comitis argentorarensis : Iractatus argentoratensis. »
Cette formule est la même que celle employée pour les ducs de Mayence
et de Séquanie qui dépendaient, ainsi que le comte d’Argentorat, du vi-
caire des Gaules résidant à Trêves (Celte organisation militaire date de
Constantin le Grand.)
NOTE SUR UNE STATUETTE EN BRONZE,
trouvée sur remplacement de l’ancien monastère de Saint-Etienne à Strasbourg.
La statuette qui fait l’objet de cette notice a été découverte
à cinq mètres au-dessous du sol, dans les fouilles faites ré-
cemment pour la construction du petit séminaire près de
l’église de l’ancien monastère de Saint-Etienne.
Cette église, précieux reste du IXe siècle1, sauvée de la
destruction par les soins de Mgr l’évêque de Strasbourg, se
trouve à l’emplacement du castellum (heydischen Burg)-,
où la tradition place la demeure du comte d’Argentoratum
(cornes argentoratensis)3, dont le pouvoir, indépendant de
celui des ducs de Mayence et de Séquanie, s’étendait sur la
partie de la basse Alsace comprise entre Seltz (Saletio) et
Marckolsheim.
Cette statuette a 118 millimètres de hauteur; sa pose est
noble et gracieuse, les détails sont finement sculptés; elle
est complètement drapée, la tête est couverte d’un diadème;
sa main gauche tient une corne d’abondance et la droite
s’appuie sur un gouvernail où sont fixés un serpent, signe
de la prudence, et un dauphin, emblème de la navigation.
Près de la statuette on a trouvé un globe en bronze de
1. Alsatia illuslrata.— Charte de l’empereur Lothairc de 845. — Charte
de l’évêque Wernher.
2. Kœnigshoffen, p. 338 : « der heydischen bürg di do stant an der
Brüsche bey Sant Stephans Brücke zu Strassburg.
3. La notice des dignités de l’empire s’exprime ainsi : « sub dispositions
viri spectabilis comitis argentorarensis : Iractatus argentoratensis. »
Cette formule est la même que celle employée pour les ducs de Mayence
et de Séquanie qui dépendaient, ainsi que le comte d’Argentorat, du vi-
caire des Gaules résidant à Trêves (Celte organisation militaire date de
Constantin le Grand.)