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[Mémoires]
DOI article:Petit-Gérard, Baptiste: Quelques remarques sur les artistes-verriers strasbourgeois du XVe siècle, à propos de la réparation d'un vitrail de l'église de Sainte-Madeleine
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.18830#0162
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Sauveur crucifié, lequel a, selon les règles de l’iconographie
chrétienne, la Sainte-Vierge à sa droite et Saint-Jean à sa
gauche; au-dessous de ce sujet principal et séparé par un
riche motif d’architecture, est peinte la Résurrection de
notre Seigneur; dans le même cadre, ou sous le même pi-
nacle, comme cela se rencontre souvent chez les vieux
maîtres, se trouve aussi une apparition à la Sainte; elle tient
le vase de parfums et s’agenouille devant le Christ vêtu en
jardinier. Enfin, dans une division spéciale, tout au bas delà
baie, sont placés les deux donataires, avec les écussons de
Bœcklin et de Wurmser, accouplés et réunis sous un même
cimier, celui du mari; ces armoiries servent de soubasse-
ment à une gracieuse image de Notre-Dame, tenant l’enfant
Jésus, auquel elle offre une rose, qu’il bénit, et devant elle,
dans les deux panneaux latéraux, sont en prière les deux
personnages.
Les neuf panneaux qui servent de remplissage au-dessus
du sujet principal, sont ornés d’une architecture toute
blanche sur fond bleu, sans mélange d’autres couleurs, et
une rangée semblable, de trois panneaux seulement, sépare
celui-ci du tableau inférieur. Cette architecture est d’une
finesse de couleur et d’un modelé des plus admirables; le
ton de la peinture surtout est d’une beauté qu’il serait dif-
ficile de surpasser, et je ne pense pas qu’il soit possible
d’en rencontrer souvent de mieux exécutée ; ce dont vous
serez convaincus, comme moi, en examinant la belle pho-
tographie que j’ai l’honneur de mettre sous les yeux du co-
mité. Cette architecture, quoique du reste empreinte de tous
les défauts inhérents à l’époque qui l’a produite, est cepen-
dant d’une richesse si élégante, et couverte d’une profusion
d’ornements de si bon goût, si bien compris, agencés si
savamment et si finement dessinés, qu’on lui pardonne faci-
lement ce qu’elle pourrait avoir de trop maniéré.
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Sauveur crucifié, lequel a, selon les règles de l’iconographie
chrétienne, la Sainte-Vierge à sa droite et Saint-Jean à sa
gauche; au-dessous de ce sujet principal et séparé par un
riche motif d’architecture, est peinte la Résurrection de
notre Seigneur; dans le même cadre, ou sous le même pi-
nacle, comme cela se rencontre souvent chez les vieux
maîtres, se trouve aussi une apparition à la Sainte; elle tient
le vase de parfums et s’agenouille devant le Christ vêtu en
jardinier. Enfin, dans une division spéciale, tout au bas delà
baie, sont placés les deux donataires, avec les écussons de
Bœcklin et de Wurmser, accouplés et réunis sous un même
cimier, celui du mari; ces armoiries servent de soubasse-
ment à une gracieuse image de Notre-Dame, tenant l’enfant
Jésus, auquel elle offre une rose, qu’il bénit, et devant elle,
dans les deux panneaux latéraux, sont en prière les deux
personnages.
Les neuf panneaux qui servent de remplissage au-dessus
du sujet principal, sont ornés d’une architecture toute
blanche sur fond bleu, sans mélange d’autres couleurs, et
une rangée semblable, de trois panneaux seulement, sépare
celui-ci du tableau inférieur. Cette architecture est d’une
finesse de couleur et d’un modelé des plus admirables; le
ton de la peinture surtout est d’une beauté qu’il serait dif-
ficile de surpasser, et je ne pense pas qu’il soit possible
d’en rencontrer souvent de mieux exécutée ; ce dont vous
serez convaincus, comme moi, en examinant la belle pho-
tographie que j’ai l’honneur de mettre sous les yeux du co-
mité. Cette architecture, quoique du reste empreinte de tous
les défauts inhérents à l’époque qui l’a produite, est cepen-
dant d’une richesse si élégante, et couverte d’une profusion
d’ornements de si bon goût, si bien compris, agencés si
savamment et si finement dessinés, qu’on lui pardonne faci-
lement ce qu’elle pourrait avoir de trop maniéré.
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