Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace (4.1860-1861 (1861))

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LES COLLONGES

DE LA VALLÉE RHÉNANE SUPÉRIEURE

D’APRÈS M. BURCKARDT, DE BALE.

Le village, à côté ou aux pieds du château, les village ,
près ou autour des villes, ou répandus dans les campagnes,
avec les hameaux et les fermes, ont toute espèce de droit à
l’attention et des savants, qui scrutent les origines d’un pays
et des simples amateurs d’histoire locale.

Le village est le siège de la population nourricière; la
moëlle des pays est là; l’industrie et le négoce des villes, le
luxe des châteaux peuvent et doivent se développer orga-
niquement dans un grand Etat, et se juxtaposer à l’agricul-
ture; mais cette dernière gardera toujours son rang primi-
tif; l’amélioration progressive du sol doit être le point de
mire d’un bon gouvernement. Les agriculteurs, c’est-à-dire
les habitants des villages, des hameaux et des fermes, con-
stituent l’alpha et l’oméga de la société, et l’on ne peut que
déplorer le penchant actuel, qui arrache aux campagnes les
habitants les plus intelligents et les plus valides, et les en-
traîne vers les grands centres déjà surchargés de popula-
tions. Ces prémisses ne seraient qu’un pauvre lieu commun,
si elles ne devaient servir de point de départ à une série
d’observations, qui sortent du domaine des faits tout à fait
vulgaires.

Chez nous, dans la vallée rhénane, l’origine des villages
se présente sous une double et triple face; tantôt c’est la
ferme, la métairie, la villa franque ou mérovingienne, qui

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