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[Mémoires]
DOI article:Spach, Louis Adolphe: Les collonges de la vallée rhénane supérieure, d'après M. Burckardt, de Bâle
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.18830#0312
forme le noyau primitif du village; tantôt celui-ci est le siège
primitif d’une partie delà tribu conquérante, qui prend pos-
session d’une certaine étendue de terrain, arpents labou-
rables, forêts, prés, pâturages, cours d’eau, carrières,
pour en faire l’objet d’une colonisation, et qui s’établit, soit
au centre, soit sur l’un des points les plus utiles, les plus
favorables de ce domaine commun. Peut-être commence-t-
on par exploiter, en société, ce ban, ce finage, que l’on par-
tage plus tard par lots, tout en réservant : 1° des terrains
publics, communaux, à l’usage du bétail, des chevaux, etc.;
2° des terrains forestiers pour l’affouage, et des cours d’eau
pour la pêche.
Je ne dis pas que le procédé de la conquête ait été, à
point nommé, tel que je l’indique; mais certainement, telle
a été l’une des phases de la prise de possession du territoire
romain, par les peuples germaniques venus du Nord.
Mais n’oublions pas les chefs de ces bandes; eux aussi
avaient leur part, et souvent la grosse part, qu’ils distri-
buaient à leur tour, à des amis, à des affidés, à des com-
pagnons de guerre, à des colons, car ils ne pouvaient pas
cultiver eux-mêmes le gros lot qui formait leur apanage.
La constitution de la collonge (der Dinghof), est le résul-
tat, la conséquence de l’un de ces faits primordiaux de la
conquête.
Depuis longtemps j’avais le dessein de vous entretenir de
nos règlements collongers, c’est-à-dire de la codification,
qui a fixé ou résumé les rapports qui liaient les colons ou
fermiers des collongers à leur seigneur; car si, dans l’ori-
gine, ces rapports étaient volontaires, peu à peu ils ont dû
devenir obligatoires. Cette réglementation ou cette rédaction
par écrit des us et coutumes traditionnels de la collonge,
c’est-à-dire du siège central et administratif de l’exploitation
du sol; celte réglementation , dis-je, a laissé des traces dans
primitif d’une partie delà tribu conquérante, qui prend pos-
session d’une certaine étendue de terrain, arpents labou-
rables, forêts, prés, pâturages, cours d’eau, carrières,
pour en faire l’objet d’une colonisation, et qui s’établit, soit
au centre, soit sur l’un des points les plus utiles, les plus
favorables de ce domaine commun. Peut-être commence-t-
on par exploiter, en société, ce ban, ce finage, que l’on par-
tage plus tard par lots, tout en réservant : 1° des terrains
publics, communaux, à l’usage du bétail, des chevaux, etc.;
2° des terrains forestiers pour l’affouage, et des cours d’eau
pour la pêche.
Je ne dis pas que le procédé de la conquête ait été, à
point nommé, tel que je l’indique; mais certainement, telle
a été l’une des phases de la prise de possession du territoire
romain, par les peuples germaniques venus du Nord.
Mais n’oublions pas les chefs de ces bandes; eux aussi
avaient leur part, et souvent la grosse part, qu’ils distri-
buaient à leur tour, à des amis, à des affidés, à des com-
pagnons de guerre, à des colons, car ils ne pouvaient pas
cultiver eux-mêmes le gros lot qui formait leur apanage.
La constitution de la collonge (der Dinghof), est le résul-
tat, la conséquence de l’un de ces faits primordiaux de la
conquête.
Depuis longtemps j’avais le dessein de vous entretenir de
nos règlements collongers, c’est-à-dire de la codification,
qui a fixé ou résumé les rapports qui liaient les colons ou
fermiers des collongers à leur seigneur; car si, dans l’ori-
gine, ces rapports étaient volontaires, peu à peu ils ont dû
devenir obligatoires. Cette réglementation ou cette rédaction
par écrit des us et coutumes traditionnels de la collonge,
c’est-à-dire du siège central et administratif de l’exploitation
du sol; celte réglementation , dis-je, a laissé des traces dans